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La scène qui s’est déroulée dans la rue John Wilson, dans un quartier du sud-est de Londres, a été d’une particulière violence, mardi 2 2 mai. Deux hommes, armés de hachoir et de couteaux, se sont acharnés sur un soldat, le tuant en plein jour devant des passants abasourdis.
Les deux hommes ont agi « au nom d’Allah »
Les deux hommes, déterminés à scénariser leur acte, ont demandé aux Londoniens spectateurs de filmer la scène au moment où ils abattaient froidement leur victime, affirmant agir « au nom d’Allah ».
Lorsque la police locale est intervenue sur place pour maîtriser les suspects, les deux hommes n’ont pas cherché à fuir et sont restés près de leur victime, gisant sur le sol. Lorsque les renforts se sont avancés, les deux hommes à l’origine de l’assassinat se seraient avancés, menaçants, vers les forces de l’ordre, selon les témoins de la scène.
David Cameron ne pliera pas
Alors qu’il était à Paris, auprès du président François Hollande, le Premier ministre David Cameron a immédiatement dénoncé « un acte barbare » et « une attaque épouvantable » qui serait, selon les premiers éléments de l’enquête « manifestement de nature terroriste ».
« L’état d’esprit britannique est : ne jamais plier face à ce genre d’attaques. Les terroristes ne gagneront jamais », a déclaré David Cameron avant de rentrer précipitamment à Londres.
Le chef de l’Etat français a immédiatement affirmé que la France mettrait tout en œuvre, pour collaborer avec les services britanniques afin de lutter contre ces actes terroristes.
« Nous devons lutter contre le terrorisme partout, ce qui suppose d’échanger nos informations, de travailler avec nos services de renseignement respectifs et d’agir partout », a-t-il déclaré, en présence de David Cameron.
La piste nigériane privilégiée
En raison du discours tenu par les meurtriers du soldat londonien, la piste djihadiste est pour le moment privilégiée.
Les services britanniques se pencheraient actuellement sur un réseau nigérian.
Le Nigeria est le territoire d’action du groupe islamiste Boko Haram, notamment responsables de l’enlèvement de la famille française Moulin Fournier, enlevée le 19 février et libérée deux mois plus tard.
Très présents au nord du pays, ils mènent de nombreux actes terroristes et persécutent la population depuis plusieurs années.