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Mon ami Larry Summers!

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La conférence internationale pour « un nouveau paradigme » de l’Institut Schiller s’est déroulée à Francfort (Allemagne), les 13 et 14 avril dernier. L’ex-représentant du Japon au FMI, Daisuke Kotegawa, le directeur des études européennes à l’Institut chinois des études internationales, le Dr Cui Hongjian, ou encore Walter Jones, député républicain à la Chambre des représentants des Etats-Unis, ont tous témoigné d’une seule chose :  l’avenir de l’humanité est suspendu à une loi, H.R. 129, déposée à la Chambre des représentants des Etats-Unis, et qui doit réinstaurer la séparation physique et juridique totale entre banques servant l’économie réelle et… le reste.

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Cette conférence internationale, qui a rassemblé une résistance internationale à la finance criminelle, s’est vue animée d’une franchise hors pair par tous les intervenants.

Quand l’argent idiot devient l’argent criminel

Le député républicain Walter Jones saluera alors l’excellent travail des équipes du LarouchePAC – le Comité d’Action Politique de Lyndon LaRouche aux Etats-Unis – pour la réinstauration du Glass-Steagall aux Etats Unis : « Il n’y a aucune chance pour le monde de s’en sortir si nous ne rétablissons pas l’intégrité des marchés financiers. Je vois ici aux Etats-Unis et à Washington DC, une telle activité de la part de ces grosses banques qui ne veulent pas que l’on rétablisse le Glass-Steagall ! Elles cherchent à influencer d’autres membres du Congrès, ceux qui disent : « Non, ne vous associez pas à cette loi proposée par Marcy Kaptur et Walter Jones ».

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Mais bien au-delà, il a souligné le grave manquement à une des promesses de campagne les plus fondamentales du président des Etats-Unis, Barack Obama : la non publication des fameuses 28 pages du rapport sur le 11 septembre 2011, prouvant l’implication, dans les attentats, d’un grand ami de la famille Bush, le Prince Bandar d’Arabie Saoudite…

Daisuke Kotegawa, ex-représentant du Japon au FMI,  témoignera à son tour des dégâts de la crise asiatique de 1998, évoquant la perfidie de Londres et de ses marionnettes du gouvernement Bush.

« Les institutions financières tablent sur deux décennies de crises en Europe, qui ne permettront à personne de s’en sortir », a-t-il averti la jeunesse présente dans la salle ; rappelant régulièrement comment « [s]on ami » Larry Summers se contrefichait du sort des populations en imposant à son pays alors un diktat d’un autre temps.

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Rappelant les règles pour faire table rase des faillites financières d’établissements spéculatifs, il pressera de ses vœux les plus sincères à immédiatement tout faire pour la réinstauration d’une stricte séparation des activités bancaires, un Glass-Steagall dans chaque pays.

Ironisant à propos des membres de l’UE : « Les bulles arrivent quand les gens croient que les prix peuvent monter sans cesse afin de toujours faire plus de profit. Invitant un maximum de nouveaux entrants, nous avons ainsi en Europe, la plus perfide des bulles, la « Membership Bubble » (la bulle des membres de la CEE). Rires dans la salle !

« Depuis qu’elle a rejoint l’OMC en 2008, l’Ukraine est quand-à elle passée derrière la Namibie en termes de développement ! » a ensuite exposé Natalia Vitrenko, leader du parti progressiste socialiste en Ukraine. En cause: perte total de son industrie des machines-outils, explosion du chômage, de la consommation de drogue, de la mortalité, destruction de la science : « 500 000 scientifiques sont devenus des commerciaux »

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« Les G7, G8, G20 ne sont que le groupe Zéro », a-t-elle martelé.

Alors quand elle appela à défendre l’Amour comme « noble cause », plutôt que la « route de la ruine », on se situe bien à l’opposé de ce dont sont capables nos âmes financières européennes, à l’instar de celles du parti socialiste français, Valérie Rabault ou Karine Berger rapporteures de la réforme bancaire, réforme bâtie sans équivoque pour les banquiers à l’encontre du peuple.

Exhortant l’instauration d’un Glass-Steagall également en Ukraine, « ça sera la fin des cachoteries », pour rejoindre « l’effort nécessaire » d’une culture commune, et ouvrir la route à une véritable Union Trans Eurasiatique !

C’est un coup de couteau dans le dos

Citoyen de la 8ème circonscription des français de l’étranger sur laquelle se présente Julien Lemaître de Solidarité et Progrès, le professeur Théodore Katsanevas, de l’Université du Pirée, en Grèce, a posé la question suivante à Lyndon Larouche, ami américain de Jacques Cheminade et à Kirill Benediktov, membre du comité éditorial de Terra America: « pourquoi d’après vous, le président Poutine n’est-il pas intervenu dans la tragédie Chypriote? ».

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Lyndon LaRouche : « Les russes sont sous la menace du déclenchement d’une guerre thermonucléaire en provenance du système de l’OTAN. Tous les pays européens sont dominés, sous la coupe de l’empire britannique. Donc je ne dis pas que la Russie doit entrer en guerre contre l’Europe. Je dis que les Etats-Unis doivent virer un président qui est éminemment mauvais, qui a mis en place des lois terribles. Nous, les Etats-Unis, doivent se débarrasser de lui. Et à la minute où on s’en sera débarrassé, je sais que l’Europe sera libérée. Vous, et vos amis, avez une autorité toute particulière pour dire : « Nous avons le droit de parler. »

Benediktov : « Poutine ne s’attendait pas à ça et pensait pas qu’une telle chose arriverait, ayant rencontré Merkel peu avant. C’est un coup de couteau dans le dos » a-t-il déclaré.

Développer le bonheur de l’être humain à travers les responsabilités morales

Glass-Steagall , Glass-Steagall , Glass-Steagall… Mais un instant. A quoi ressemblerait un Glass-Steagall, fut-il réinstauré « partout », dans un monde… de citoyens endormis ?

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Si le tribunal de Nuremberg a été le fait de vainqueurs, il a, depuis, davantage acquis le statut de référence mythique que celui de référence d’action dont les citoyens puissent s’inspirer. Chaque individu a la « responsabilité morale », non pas de crier sa colère dans la rue (ça, c’est facile), mais de « faire de l’histoire une affaire personnelle », comme l’a rappelé Bruce Fein, ancien assistant du procureur général de la République des Etats Unis sous Ronald Reagan, lors de ce forum pour « un nouveau paradigme » qui se tenait… à deux pas du siège de la BCE.

L’humanisme appelé ici pour « résoudre les défis et améliorer le quotidien des hommes » c’est le Dr Cui Hongjian de le portera pour la « gloire des nations asiatiques » avec la pensée remarquable de Confucius « sans qui l’homme serait encore dans la nuit ».

Un enseignement tout à fait politique en ces moments de troubles, quand on sait la pensée de Confucius basée sur le l’équilibre et le Droit. Quand il prônait à ses étudiants qu’ils aillent auprès des rois pour les convaincre de faire mieux pour leur pays, Confucius appelait ainsi les princes de son époque à pratiquer la « bénévolence du pouvoir » c’est-à-dire la politique du bien ; c’est-à-dire aussi celle du bien de l’humanité.

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En effet, « comment peut-on donner autant d’argent à Wall Street et pourquoi pas le donner au peuple ? ».

Aussi, sous l’impact de la crise US et européenne s’ouvre la possibilité que les populations réfléchissent à faire autre chose, à faire un nouveau modèle de développement : saisir l’opportunité d’améliorer les infrastructures des entreprises (pont terrestre eurasiatique) et développer les économies nationales sans suivre la bourse…

Actant cette « réunion interculturelle pour reconnaitre les différences afin de faire une démarche commune » le Dr Jongjian rappelait enfin qu’il y a 20 ans déjà, Lyndon LaRouche et Helga Zepp-LaRouche commençaient leur relation avec la Chine en disant que « les chinois devaient faire quelque chose, car sinon ils allaient devenir l’exportateur du monde… ».

Ainsi en incitant à revenir à l’économie productive, « Lyndon LaRouche, s’il est un homme qui habite l’occident, organise toute les populations mondiales… dans la tradition de l’action même de Confucius », a terminé le Dr Cui Hongjian.

L’intérêt commun de la créativité humaine

« En 24 heures tout peut changer pour le meilleur ou pour le pire », c’est ainsi que Jacques Cheminade, ancien candidat à l’élection présidentielle, a commencé son discours. « Personne ne pourra dire qu’on ne savait pas où les politiques actuelles mènent ».

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C’est ce que le Tribunal de Nuremberg a établi: « Ils savaient ou auraient dû savoir et il n’y a aucune excuse ». Les politiques poussent au meurtre, car l’esprit est occupé par une culture de la mort. Regardez en Grèce, cet hiver, où on va couper les arbres dans les parcs publics pour se chauffer !

« Si on ne prend que ces conditions, le futur de l’Europe dans une alliance eurasiatique serait l’équivalent de la transmission d’une maladie vénérienne. Il faut donc changer de paradigme.

« Il ne peut y avoir de croissance en Europe sans développement de l’Afrique et de l’Asie. Et l’Asie ne peut se développer sans un développement d’un pont terrestre eurasiatique. Et cela n’est possible que s’il y a un développement mondial. », a-t-il souligné.

En Europe, nos Chef d’Etat sont devenus les laquais de l’empire britannique et l’ennemi de leur propre Etat. C’est pourquoi les principes inscrits dans la Constitution des Etats-Unis – et en tout premier lieu la loi Glass-Steagall – doivent nous sauver.

« En Europe, les Etats le voudraient… mais ils n’ont pas le courage d’affronter l’empire britannique (l’exemple de Valérie Rabault, Karine Berger et Pierre Moscovici est patent). Ils sont comme des lapins paralysés par les phares du camion qui arrive. Il faut donc pousser Glass-Steagall aux USA, puis en Europe.

« Je rencontre beaucoup de gens qui me disent: ce que vous voulez c’est trop beau pour être vrai, trop beau pour être fait. Laissez-moi vous dire que c’est ce pessimisme culturel qui est notre pire ennemi. »

Wall Street n’a pas d’âme philosophique

« Ce qui précipite encore plus cette bataille, c’est la politique de « séquestration » du budget de l’Etat américain. Standard & Poors et Moody’s ont dégradé la note des Etats-Unis et nous forcent à faire des coupes budgétaires de 1200 milliards de dollars. C’est ça la politique d’Obama. La semaine dernière, nous avons perdu 750 000 emplois »

C’est ainsi que Diane Sare, citoyenne de la 1ère circonscription des français de l’étranger sur laquelle se présente Karel Vereycken de Solidarité et Progrès et ex-candidate démocrate pour le poste de gouverneur du New Jersey, ponctuait la gravité internationale de la situation.

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Ajoutant qu’aujourd’hui de nombreux médecins n’acceptent plus les patients bénéficiant du programme de santé public Medicare, parce qu’il n’a plus assez de fonds pour rembourser les praticiens et les hôpitaux. C’est ainsi que « beaucoup de personnes âgées ou souffrant de maladies graves ne sont plus soignées ! »

Les Etats poussent les feux sur Glass-Steagall

Alors qu’il semble que l’amnésie ait pris une grande partie de l’Europe au sujet de la stricte séparation des activités de banques Mme Sare mettra à jour le retour imminent du Glass-Steagall aux Etats Unis :

« Avec l’éclatement de cette crise et notre présence militante sur le terrain depuis des décennies avec nos solutions, la bataille monte d’un cran. Dans le Maine, la motion de soutien au Glass-Steagall a été votée à l’unanimité au Sénat et au Parlement ». Suivi par l’Indiana et le Dakota du Sud, la résolution pour un Glass-Steagall a également été introduite dans une vingtaine d’autres Etats.

Mais ce qui compte pour Diane Sare c’est « progresser et évoluer délibérément » : Aux réunions téléphoniques du jeudi soir avec les militants et activistes de tout le pays qui comptaient deux cent participants se sont succédées celles à 500 puis maintenant à 1000 participants !

« le potentiel pour l’activisme est en train d’exploser ! Tous ces gens qui s’activent sont en train d’induire un changement » car « ils sont au bon endroit et au bon moment ».

Il manque un moteur au développement

Faisant échos à la mobilisation citoyenne nationale en cours aux Etats-Unis, Hussein Askary, président du mouvement larouchiste en Suède, a évoqué de la manière suivante le moteur du développement qu’il faut mettre en route, à l’échelle internationale : « Nous ne pouvons pas attendre le bus pour le futur, nous devons construire le bus ! »

Avis donc à tous ceux qui, à l’instar de notre président de la République François Hollande, disent « attendre » une hypothétique croissance pour… 2014, se référant à un valet notoire de l’Empire britannique Adam Smith. Non, Monsieur le Président, lorsqu’une poignée de banques s’entendent pour manipuler le LIBOR – le « taux des taux » qui décide de la vie de 7 milliards d’êtres humains – il n’y a pas plus de Main invisible que de marché « libéral ».

La seule alternative, c’est celle pour laquelle l’ancien candidat à la présidentielle Jacques Cheminade se bat depuis 1995 : une véritable séparation des banques elles-mêmes, l’émission de crédit productif par des banques nationales, le tout organisé autour de l’augmentation de la densité de flux d’énergie alimentant la société. Pour faire cela, comme l’a souligné M. Cheminade cette semaine sur BFMTV : « Hollande doit devenir Président ».

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