La mort subite du nourrisson, si elle est souvent inexpliquée, peut en tout cas être prévenue dans une certaine mesure. Une équipe de chercheurs britanniques vient de prouver que faire dormir un bébé dans le lit de ses parents pourrait être responsables de nombreux cas de décès prématurés.
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Lorsqu’un bébé ne parvient pas à s’endormir, la tentation est grande pour les parents de le garder contre eux, dans leur lit, pour l’aider à trouver le sommeil. Une pratique communément appelée le « co-dodo » et qui pourrait être beaucoup plus dangereuse qu’elle n’en n’a l’air.
22% des bébés morts subitement dormaient dans le lit de leurs parents
Une enquête réalisée par la London School of Hygiene and Tropical Medicine vient en effet de révéler que cette pratique pourrait être à l’origine de nombreux cas de mort subite du nourrisson.
L’équipe du professeur Bob Carpenter a mené une analyse détaillée de cinq rapports provenant d’Europe, d’Asie et d’Australie portant sur 1 472 cas de mort subite du nourrisson.
Au regard de cette étude, les scientifiques se sont rendus compte que parmi les différents cas de décès de bébés de moins d’un an, 22% sont survenus alors même que ces derniers dormaient dans le lit de leurs parents.
Dans 88% de ces cas, selon les chercheurs, la mort du bébé aurait pu être évitée si ce dernier avait dormi dans son lit.
Des mesures de précaution simples
Il existe deux types de mort subite, la mort subite du nourrisson (MSN) et la mort subite inexpliquée du nourrisson (MSIN). Dans le premier cas, une ou plusieurs causes peuvent être trouvées pour expliquer le décès du bébé, des causes qui tendent à prouver que des signes préalables auraient pu être constatés par les parents. Dans le deuxième cas, le décès peut être expliqué par certains antécédents médicaux.
Pour prévenir le décès brutal d’un bébé, les spécialistes conseillent de faire dormir l’enfant dans un lit séparé, à proximité de celui des parents, d’éviter de laisser à proximité du bébé certains objets jugés dangereux tels qu’oreillers et couettes et de protéger l’enfant du tabagisme passif.