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Sarkozy, Chirac, Mitterrand: leurs bilans après un an à l’Élysée

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Avec une côte de popularité en baisse depuis les mois qui ont suivi son élection, François Hollande déçoit une partie des Français en raison de certaines promesses non tenues. Une constante chez les derniers présidents de la Ve République ?

Le bilan (presque) positif de François Mitterrand

Mai 1982 : c’est l’heure du bilan pour François Mitterrand, et cette première année se termine pour lui positivement. C’est en effet l’année des symboles : création de l’Impôt sur les Grandes fortunes, passage aux 39 heures, instauration de la 5ème semaine de congés payés, retraite à 60 ans, nationalisation des grandes entreprises, augmentation des allocations, abolition de la peine de mort…

Seul point noir : le coût de cette politique impacte les dépenses publiques. Un plan de rigueur doit donc être lancé dès le mois de juin 1982, et certaines mesures promises par le président socialiste doivent être abandonnées.

Jacques Chirac : un fulgurant retour sur ses promesses

Dans le reniement de ses promesses électorales, Jacques Chirac est certainement le plus prompt. Élu en 1995 sur le thème de la fracture et des inégalités sociales, le déficit budgétaire le pousse à modifier sa ligne politique.

En mai 1996, il ne jouit plus que de 44 % d’opinions positives, notamment à cause du « plan Juppé », qui devait élargir le régime de retraite et de Sécurité sociale du secteur privé aux fonctionnaires et salariés du public (RATP, SNCF et EDF).

Un an après le début de son second mandat, le bilan n’est pas beaucoup plus positif pour Jacques Chirac. Alors qu’il s’était engagé à diminuer l’impôt sur le revenu d’un tiers, la réforme peine à s’installer et l’objectif ne sera finalement pas atteint, même après 5 ans.

Pouvoir d’achat, le grand échec de Sarkozy

La grande promesse non-tenue de Nicolas Sarkozy tient en ces mots : pouvoir d’achat. Alors qu’avec son slogan « travailler plus pour gagner plus », le président comptait provoquer un choc de croissance et améliorer le pouvoir d’achat des Français, ces prévisions sont un échec six mois après son élection. Le chômage tiendra quant à lui ses promesses, avec un taux record à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy.

Le ralentissement de la croissance, certes en partie lié à la crise financière mondiale, a aggravé les déficits publics, et Nicolas Sarkozy reconnaît en janvier 2008 que « les caisses de l’État sont vides. » Il en suivra une « rigueur budgétaire », sans que les Français voient leur pouvoir d’achat augmenter.

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