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Solar Impulse: traverser les États-Unis en avion solaire

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C’est peut-être l’avenir du transport aérien qui a atterri samedi à l’aéroport international de Phoenix, aux États-Unis. L’avion solaire expérimental suisse Solar Impulse a en effet parcouru sa première étape d’une longue traversée des États-Unis.

Aviation solaire

Solar Impulse avait décollé la veille des environs de San Francisco, en Californie. Propulsé par quatre moteurs électriques alimentés par l’énergie solaire, l’avion a mis 18 heures pour rallier Phoenix, samedi matin, à une vitesse moyenne de 70 km/h.

Avec ses 12 000 cellules photovoltaïques qui alimentent ses batteries rechargeables, lui permettant ainsi de voler la nuit, le Solar Impulse à l’envergure d’un gros porteur, mais son poids ne dépasse pas celui d’une voiture. Quant à sa consommation d’énergie, elle équivaut à celle d’un scooter.

L’avion solaire reprendra son périple vers Dallas (Texas), puis vers Atlanta (Géorgie), Nashville (Tennessee), Saint-Louis (Missouri) avant d’atterrir près de Washington à la mi-juin et à l’aéroport JFK de New York en juillet.

Tour du monde en 2015 ?

Mais le plus gros défi du Solar Impulse reste à venir : d’ici 2015, ses ingénieurs espèrent pouvoir permettre à l’appareil d’avoir assez d’autonomie pour effectuer un tour du monde.

Les pilotes de l’avion, Bertrand Piccard, co-initiateur du projet, et André Borschberg, ont quant a eux affirmé que la traversée des États-Unis aurait pu se faire sans escale, mais que des étapes étaient préférables pour des raisons de sécurité.

Quelques défis déjà relevés

En 2010, Solar Impulse avait effectué un vol sans escale de 26 heures, et avait donné espoir à ceux qui souhaitent voir l’aviation se convertir à l’énergie solaire. En juin 2012, il avait réalisé son premier périple transcontinental de 2 500 km entre Madrid et Rabat, au Maroc, en une vingtaine d’heures.

Mais le plus gros défi qui reste à relever est technologique. Actuellement en construction sur le bord du lac Léman, une deuxième version du Solar Impulse, nommée HB-SIB, est en construction, et devrait être encore plus léger que le prototype qui traverse actuellement les États-Unis, notamment grâce à des feuilles de carbone trois fois plus légères que le papier.

Atterrissage au Bourget le 14 juin 2011

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