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Sur Internet, un médicament sur deux est une contrefaçon

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L’achat de médicaments sur Internet n’est pas sans danger. Alors que les premières pharmacies en ligne commencent à se faire connaître, les spécialistes s’inquiètent des réseaux de contrefaçons qui pourraient bien laisser la place libre à de faux médicaments.

Une chance sur deux de tomber sur une contrefaçon

Interrogées dans l’Est Républicain, Séverine Kupfer, responsable contrefaçon pour « Les entreprises du médicament, une fédération d’entreprises de recherche, développement et production de médicaments opérant en France.

Selon cette spécialiste, les risques sont élevés de commander sans le savoir une contrefaçon de médicament, sans le savoir, sur Internet.

« Le client a une chance sur deux de tomber sur un médicament contrefait », sur Internet, indique-t-elle à l’Est Républicain.

Même les anticancéreux sont concernés

« Le marché mondial de la contrefaçon était évalué en 2010 à 75 milliards de dollars », explique-t-elle encore. « Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), un médicament sur dix vendus dans le monde est contrefait. Plus de 30 % des vaccins sont des contrefaçons. »

Un réseau de grande ampleur donc et qui peut également toucher des médicaments censés soigner des pathologies lourdes.

« Cela touche même ceux qui soignent les pathologies lourdes : anticancéreux, anxiolytiques », explique Séverine Kupfer.

La France encore épargnée

Les pharmacies de France seraient, pour le moment, épargnées par ces réseaux de contrefaçon. Grâce à un système de contrôle et de surveillance bien rôdé, les Français peuvent encore avoir confiance en leurs pharmaciens.

Ce n’est pas le cas au Royaume-Uni où ces faux médicaments, provenant essentiellement d’Inde et de Chine, ont déjà investi les étals des pharmacies.

« Au Royaume-Uni, des médicaments contrefaits ont été repérés en pharmacie. Aux États-Unis, l’année dernière, un anticancéreux injectable contrefait s’est retrouvé dans des hôpitaux. »

> Lu sur l’Est Républicain

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