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Un milliard d’emplois qualifiés

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La semaine américaine qui vient de s’écouler est historique. Elle marque le 40ème anniversaire du début des auditions du Watergate, qui mèneront à la démission de Richard Nixon; ainsi que le 80ème anniversaire de l’introduction au Congrès américain du Glass-Steagall Act de Franklin Delano Roosevelt. Promulguée un mois plus tard, cette loi éliminait Wall Street de l’économie réelle. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Washington n’a pas oublié de fêter ces anniversaires…

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Tout a commencé un certain 3 mai 2013, par un éditorial dans le Washington Times. Certes, le Washington Times est un journal conservateur. Mais là… la prose semble ressurgie de 1973. L’année qui vit Richard Nixon démissionner, suite au scandale du Watergate.

Extraits:

« L’attentat du 11 septembre 2012 à Benghazi pourrait bien être le Watergate d’Obama. Le scandale s’étend comme un cancer au niveau de l’administration, menaçant son existence même. […]

L’administration a censuré l’évidence : loin d’avoir été éliminé, al Qaeda a monté une opération réussie d’attaque sur le sol américain, tuant quatre Américains – y compris l’ambassadeur Christopher Stevens. C’est la raison pour laquelle les substituts d’Obama ont concocté les faux récits d’une flash mob envahissant le consulat, en protestation d’une vidéo anti-musulmans. L’objectif : tromper le public américain.

[…] La vérité sur Benghazi pourrait exposer l’implication clandestine de la CIA. Si tel est le cas, l’administration Obama serait impliquée non seulement dans quelque chose d’abominable, mais dans une entreprise illégale et criminelle. M. Obama ne serait rien de plus qu’un trafiquant d’armes, un trafiquant d’armes international. Même ses médias de gauche seraient obligés de le lâcher.[…] »

Le vent du Watergate qui souffle contre Barack Obama

Mercredi  8 mai 2013. Au moment où la France célèbre la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie, l’Amérique – la vraie –, celle des Pères fondateurs, celle de Franklin Delano Roosevelt, celle de John Fitzgerald Kennedy, celle de Lyndon LaRouche, se réveille.

Ce 8 mai 2013, trois officiers seniors du Département d’Etat des Etats-Unis témoignent effectivement devant la Commission du Congrès pour la Réforme et la Surveillance du Gouvernement sur l’attentat de Benghazi.

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La semaine qui va suivre va voir un changement de paradigme politique se produire à Washington. Trois scandales (Benghazi, le ciblage par le Fisc américain de groupes d’opposition politique, l’écoute de journalistes de l’Associated Press) sont rendus publics, créant l’environnement propice à la prononciation du « I-Word »- le mot qui commence par « I » : Impeachment, la destitution.

16 mai 2013 : l’impossible se produit

Le 16 mai 1933, le député Henry Bascom Steagall, député Démocrate d’Alabama, introduisait la House Resolution (loi) HR 5661, qui devint le véhicule par lequel le Banking Act de 1933, plus connu sous le nom de Glass-Steagall Act, sera promulgué un mois plus tard, le 16 juin 1933.

En cette fin de semaine, qui a vu trois scandales faire réapparaître le spectre du Watergate, le 16 mai 2013, le sénateur Démocrate Tom Harkin, de l’Iowa, introduit au Sénat une proposition de loi (SB 985) visant à rétablir le Glass-Steagall Act, cette loi qui, de 1933 à 1999, séparait strictement les banques commerciales (dépôts, crédits, etc.) des banques d’affaires spéculatives, castrant légalement Wall Street.

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La même loi bipartisane (HR129 de la Démocrate Marcy Kaptur et du Républicain Walter Jones) avait été introduite le 3 janvier au Congrès. L’étape du Sénat, cruciale et décisive, paraissait à tous les commentateurs absolument impossible. En effet, plus encore peut-être que les trois scandales, l’introduction au Sénat américain d’une loi de ré-instauration du Glass-Steagall est le pire cauchemar que l’administration Obama pouvait imaginer : Harry Reid, le leader du Parti Démocrate au Sénat, est un des plus farouches opposants au retour du Glass-Steagall Act. Quant au président des Etats-Unis, il a dit clairement qu’il ne voulait pas se séparer de Wall Street lors d’une interview à Rolling Stones le 26 octobre 2012.

La fin d’Obama, le début de l’économie Glass-Steagall… d’où cela vient-il ?

Dès 2008, l’économiste américain Lyndon LaRouche, ami de l’ex-candidat à la présidentielle Jacques Cheminade, avertissait Washington qu’hors Glass-Steagall ré-instauré aux Etats-Unis, et adopté comme standard bancaire international, point de salut. C’est d’ailleurs ce qui s’était produit dans une moindre mesure en France à la Libération : le Conseil National de la Résistance avait adopté le Glass-Steagall Act le 2 décembre 1945.

C’est cela qui était au coeur du projet que Jacques Cheminade a défendu lors de l’élection présidentielle de 2012 :

Un milliard d’emplois qualifiés

Le coût réel de la crise globale ne réside pas dans les 4,5 trillions de dollars en assouplissement quantitatif (Quantitative Easing) déjà passés dans les banques de l’empire britannique de la City de Londres ; ni dans les 11 trillions de dollars en planifiés pour fin 2014 ; ni même dans les 18 trillions de dollars que représentent la combinaison entre l’assouplissement quantitatif et le « bail-in », qui est le vol quantitatif planifié pour 2014, sur le modèle chypriote.

Selon le magazine Executive Intelligence Review, au niveau mondial, il y a actuellement environ un milliard de personnes en âge de travailler, qui sont soit au chômage, soit sous-employés, ou qui « travaillent » dans l’économie totalement improductive et « informelle ». Environ un tiers est dans la tranche d’âge 15-24 ans.

Alors direz-vous, pourquoi est-il aujourd’hui question de destitution d’Obama – même dans la presse française ! – et de Glass-Steagall ? Parce que Washington sait que le monde entier a les yeux rivés sur elle : l’Histoire exige du Congrès de Washington qu’il entraîne le monde dans une dynamique de progrès politique (Nouveau Bretton Woods) économique (Glass-Steagall) et scientifique (nucléaire de IVème génération), seule à même de générer un milliard d’emplois nouveaux et productifs en une génération.

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Cela n’est faisable qu’à une seule condition : lancer une politique mondiale de projets de reconstruction utilisant le meilleur des technologies. Ainsi, l’enjeu est de faire renaître de ses cendres le système de crédit inventé par Alexandre Hamilton – le crédit productif public que nous avions en France à la Libération. Et avant cela, l’étape nécessaire est une réorganisation bancaire à la Glass-Steagall, afin d’éradiquer ce cancer financier que Jacques Cheminade dénonçait lors de sa campagne présidentielle de… 1995 ; et aujourd’hui dénoncé par Karel Vereycken, candidat de Solidarité & Progrès dans la première circonscription des Français résidant hors de France aux élections législatives partielles du 25 mai 2013.

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