[image:1,l]
Alors que les rumeurs circulaient depuis plusieurs jours, le site de streaming, propriété du géant américain Google, a lancé jeudi dernier 53 chaînes payantes, dont 29 accessibles en France. La particularité de ces nouveaux services audiovisuels est leur ultra-spécialisation. Car pour s’attirer un public bien à lui, YouTube a décidé de diffuser des programmes jusqu’ici peu visibles sur les chaînes traditionnelles.
La prochaine télévision ?
C’est ainsi que des chaînes consacrées à la cuisine, aux voyages, ou aux animaux de compagnie côtoient des programmes dédiés aux voitures, à l’actualité judiciaire, aux « battles » de rap ou à l’auto-défense.
L’objectif pour l’entreprise est de se rendre moins dépendante de la publicité, et de générer des revenus alternatifs grâce aux abonnements. En effet, si le prix d’appel pour l’une des 53 chaînes est de moins d’un euros, la moyenne se situe plutôt autour des 2,50 euros. Certains abonnements montent même jusqu’à 5,50 euros par mois, notamment pour une chaîne consacrée aux gays.
Micro-niches de marché
Chaque chaîne offre cependant une période d’essai de deux semaines, et propose des tarifs réduits en cas d’engagement pour un an.
Reste à savoir si YouTube parviendra ainsi à imposer une sévère concurrence aux chaînes de télévision. Pour l’instant, il ne s’agit que de cibler des niches de marchés, des micro-publics non satisfaits par l’offre traditionnelle.
Plate-forme de création
Cependant, une différence est de taille : YouTube est aussi la plate-forme de la création, ou de sa diffusion. « YouTube n’est pas la télévision, assure ainsi le responsable des partenariats du site Malik Ducard au Parisien. Sa différence réside en la capacité des créateurs de contenu à s’engager avec leur public dans les deux sens, de manière créative. »
Assiste-t-on à l’avènement de la télévision interactive, où le public choisit ce qu’il souhaite voir ?