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Accord historique: réconciliation entre le Sud et le Nord du Mali

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Les autorités maliennes et les mouvements touaregs du nord du pays sont parvenus à un accord, mardi 18 mai. En présence du président burkinabé, Blaise Compaoré, cet « Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali » a été signé par le ministre malien de l’Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly ainsi que par Bilal Ag Acherif et Algabass Ag Intalla repésentants des deux groupes touaregs invités aux négociations, le Mouvement national de libération de l’Azawad et le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad.

Un retour de l’armée malienne au nord du pays

Cet accord prévoit notamment le retour de l’armée malienne dans la ville de Kidal, capitale historique de l’Azawad aux mains des Touaregs depuis l’insurrection en 2012.

Ce retour de l’armée nationale sera soutenu par la mission onusienne au Mali, qui devrait être déployée dans le courant du mois de juillet et qui pourrait être complétée par l’actuelle force militaire africaine (Misma) et les forces françaises présentes depuis le 11 janvier dernier.

Selon les termes du document, les combattants touaregs ne seront pas désarmés mais cantonnés sur des sites de regroupement. Leur désarmement, question qui a provoqué de nombreuses tensions durant les négociations, sera à l’ordre du jour lors de la signature d’un accord « global et définitif de paix » après l’élection présidentielle du 28 juillet prochain.

L’Union européenne assure son soutien au Mali

Dès la signature de cet accord, qualifié « d’historique » par de nombreux observateurs, la communauté internationale a salué ce grand pas franchi en faveur de la réconciliation du Mali.

L’Union européenne, par la voix de Catherine Ashton, chef de la diplomatie, a déclaré dans un communiqué : « Je me félicite de la signature aujourd’hui à Ouagadougou d’un accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali par les autorités maliennes et les mouvements armés non terroristes du Mali. »

Catherine Ashton a également assuré que l’Union européenne resterait « aux côtés de tous les Maliens pour faciliter » la mise en œuvre de cet accord « dans toutes ses dimensions. »

Un premier pas de franchi selon l’ONU

Les Nations Unies ont également estimé que cet accord « représente une avancée significative dans le processus de stabilisation en cours au Mali », selon un communiqué de presse diffusé par le représentant du secrétaire général de l’Onu au Mali.

« Je félicite les parties d’avoir mis leurs différends de côté et œuvré pour le bénéfice du pays et de son peuple », a encore déclaré Bert Koenders.

« Il s’agit d’un premier pas, il est maintenant important que les signataires se tournent vers l’avenir et continuent leurs efforts, main dans la main, en vue d’une mise en œuvre concrète de cet accord qui doit commencer immédiatement de manière coordonnée et paisible », a-t-il indiqué.

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