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Andy «Angry» Murray, l’Écossais qui se rêve roi du gazon anglais

25.06.2013 par La Rédaction

Soixante-dix-sept ans que le public de Wimbledon attend le sacre de l’un de ses ressortissants britanniques. L’attente est immense autour du fier écossais Andy Murray, numéro deux mondial. La relation entre ce joueur et le pays d’acceuil du plus vieux tournoi du Grand Chelem est faite d’amour et de violence. Portrait d’une grande gueule en quête de reconnaissance.

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Pas facile d’être du royaume lorsqu’on est un joueur de tennis. A seulement 26 ans, Andy Murray ne doit pas seulement porter sur ses larges épaules les espoirs d’un pays, mais de toute l’île de Grande-Bretagne, qui attend impatiemment depuis soixante-dix-sept ans qu’un des siens remporte « son » trophée. Derrière lui, un grand vide : le joueur le mieux placé se situe à la 219e place du classement ATP. Alors Andrew, son prénom complet, doit faire avec.

Il survit à une tuerie

Et ce n’est pas pour lui déplaire. La pression, il aime ça, il s’en nourrit. Et si sur le court, entre noms d’oiseaux adressés à l’arbitre, raquettes qui voltigent et points gagnants, il a un petit temps faible, comptez sur Judy pour le transcender. La maman-poule lui a transmis la passion de la petite balle jaune et vit intensément chaque action du plus jeune du clan Murray. Ses mimiques sont un plaisir pour les caméras de télévision. Bien que cette ancienne joueuse n’ait pas vraiment percé sur le circuit professionnel, elle entraîne l’équipe nationale féminine d’Angleterre et a tout donné à Andy et Jamie, ses deux fils -Jamie s’est lui tourné vers les tournois en double.

Et même si elle énerve certains joueurs, on peut comprendre l’attachement de la maman. Car la famille Murray est issue de la ville de Dunblane, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Edimbourg, tristement connue pour avoir été le théâtre d’une des plus grandes tueries du pays. C’était au matin du 13 mars 1996, un homme armé pénètre dans l’école primaire peu après que la cloche ait sonné. Il se dirige vers le gymnase où se trouvent une trentaine d’enfants de moins de six ans et leur enseignante. Bilan : dix-sept morts et autant de blessés.

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Une mère omniprésente

Le massacre de Thomas Hamilton dura deux à trois minutes, avant que l’homme âgé d’une quarantaine d’année ne retourne son arme contre lui. Andy, alors âgé de huit ans, et Jamie, s’étaient eux cachés sous le bureau du directeur de l’école en entendant les coups de feu. Traumatisée, la mère devint protectrice et veille plus que jamais. Andy, lui, dit ne pas avoir de souvenirs. Il ne le veut pas.

Surnommée la « reine mère », Judy Murray a mis une raquette de tennis dans les mains du numéro deux mondial dès ses trois ans. Elle l’a poussé à s’orienter vers ce sport et spécialement au moment où Andy, alors pré-adolescent, était invité par le club de football des Glasgow Rangers à rejoindre son centre de formation. Une passion du football transmise par le grand-père, joueur professionnel des années 1950 dans le club écossais d’Hibernians. Mais il a fallu trancher et c’est la balle feutrée qui l’a emporté. Un petit souvenir qui revient parfois lorsque pendant un match de tennis il délaisse sa raquette pour faire rebondir habilement la balle au bout de ses pieds.

Chardon ardent

Imaginez s’il avait choisi l’autre voie, parmi les milliers de footballeurs de l’île. Drôle de destin, le voici seul contre tous, à la merci de médias et de fanatiques qui n’ont que lui à se mettre sous la dent. Pour se préserver de l’omniprésence médiatique, il s’est forgé une carapace. Pas le temps de plaisanter, il veut gagner. Ses coups de sang sur le court en atteste, la défaite n’est pas possible. Avec soixante millions de personnes derrière lui, le faux-pas est interdit et son nom doit être inscrit sur le trophée de Wimbledon. Alors que dans l’ère Open, le meilleur résultat au Championship est une demi-finale (Mike Sangster en 1981), il faut remonter à 1936 pour voir un Britannique, le fameux Fred Perry, soulever le trophée à domicile.

Une véritable saignée sur le gazon londonien qui a fait dire il y a quelques années au journaliste du Times, Matthew Syed, qu’une victoire d’un Britannique à Wimbledon serait le plus grand moment sportif depuis la victoire de la sélection anglaise à la Coupe du Monde 1966. Il est même allé plus loin, indiquant dans sa colonne que, malgré la faible popularité du tennis,  ce manque de réussite a une portée : « Wimbledon est lié à notre sens de l’identité nationale; ne pas sentir combien la série des échecs à Wimbledon a fini par produire un sentiment d’angoisse nationale; ne pas comprendre que c’est le tennis, et nul autre sport, qui est responsable du cliché du loser britannique. » Voilà ce qui pèse sur les épaules de Murray.

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La nécessité de vaincre

Si le public londonien est derrière lui durant la quinzaine sur la surface verte, les relations sont bien plus froides durant le reste de l’année. Andy est Ecossais. De l’amour, le rapport peut vite basculer à la haine, comme le montrent ces paroles rapportées dans une édition de mars 2007 de L’Equipe : « Les Écossais sont plus fiers que les autres d’être ce qu’ils sont. Quand je suis en Angleterre, les médias essaient toujours de trouver des embrouilles, ce qui n’arrive jamais en Écosse. » Ne jamais lui dire qu’il est anglais; d’ailleurs comme le rapportait il y a quelques mois le quotidien sportif, il confessait supporter « toutes les nations qui vaincront l’Angleterre » lors de la dernière Coupe du Monde. Le ton est donné.

L’Ecossais a un caractère bien trempé et fait des étincelles. « Red hot Murray » ou « Angry Murray » sont les surnoms qui lui ont été attribués. Mais avec le tournoi qui a débuté ce lundi, les querelles sont mises de côté pour un bien commun, la victoire. La relation est passionnelle, mais reste à voir si l’histoire se terminera par une « happy end ».

La Rédaction


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