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Après la génération Y: bienvenue à la cyber-génération Z

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La génération Y dit « pourquoi » ; la génération Z dira « parce que ». Car oui, les sociologues ont déjà trouvé comment appeler la prochaine génération, celle née à partir de la fin des années 90.

Pourquoi « Z » ? Parce qu’il fallait bien suivre l’alphabet. On appelle aussi ces jeunes la « génération C », pour Communication, Connexion, Collaboration et Créativité, ou encore « Nouvelle génération silencieuse », en raison de points communs avec la Génération silencieuse américaine des années 20-30.

Des symptômes déjà définis

Votre enfant ou jeune adolescent tapote déjà avec une agilité déconcertante sur l’écran tactile de votre tablette numérique alors que vous cherchez encore comment faire un clic-droit sur Windows 98 ? Il a déjà étalé sa vie sur Internet et les réseaux sociaux alors que vous hésitez de longues heures avant d’effectuer un achat en ligne parce que ‘quand même, la sécurité des données personnelles sur le web, on ne sait jamais’ ?

Autant de symptômes précurseurs d’une transition générationnelle en cours. Car si les « jeunes d’aujourd’hui », ceux de la génération Y, était déjà hyper-connectés, que dire de ces enfants qui n’auront jamais connu que le web participatif 2.0 ?

Révolution dans l’entreprise

Les spécialistes prévoient déjà que la génération Y ne comprendra pas la communication verticale telle qu’elle se pratique, actuellement, en entreprise. Elle vivra également dans un univers numérique virtuel, au détriment du papier ou des réunions en face à face. Enfin, elle pourrait ne plus faire la différence entre vie personnelle et vie professionnelle

« Débrouille-toi mon fils »

Voilà pour l’aspect « génération Z », celle qui va de l’avant et ne travaillera sans doute que sur le mode collaboratif. Mais pour le côté « Nouvelle génération silencieuse », le tableau est différent.

D’abord parce que le système éducatif dans lequel elle est née est déjà considéré comme archaïque au vu des transformations sociales et technologiques à venir. La génération Z devra donc se débrouiller seule, avec ses réseaux et ses idéaux.

Génération Crise ?

Un rapport commandé par l’ancien Premier ministre François Fillon et publié en avril 2012 fait également état d’une utilisation très « superficielle » des nouvelles technologies, dans un objectif davantage récréatif que formateur.

Mais ces jeunes auront aussi connu une période de crise économique souvent comparée à celle de 1929 qu’a connue la première génération silencieuse. Élevés dans un contexte de restrictions financières, ils pourraient être financièrement plus responsables.

Transition en marche

En résumé, solidaire et confiante ; plus débrouillarde mais plus volatile ; ultra-connectée mais superficielle : voilà ce à quoi pourrait ressembler la génération Z. Il ne reste plus qu’à attendre et observer la prise de pouvoir lente, mais inévitable, de ces jeunes que le monde tel qu’il est aujourd’hui ne satisfera sans doute pas.

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