Site icon La Revue Internationale

Au Sénégal, Barack Obama entame sa première grande tournée africaine

[image:1,l]

C’est la première grande tournée africaine du président américain. Du 26 juin au 3 juillet, Barack Obama doit faire escale dans trois pays d’Afrique subsaharienne, à commencer par le Sénégal. À Dakar, la venue du premier président noir des États-Unis est très attendue.

Pourquoi le Sénégal ?

Le 28 mars dernier, un an après son élection à la tête du Sénégal, le président Macky Sall était reçu par Barack Obama à la Maison Blanche avec trois autres dirigeants africains, le Sierra-léonais Ernest Bai Koroma, la présidente du Malawi Joyce Banda et le Premier ministre cap-verdien José Maria Pereira Neves. Lors de son audience à la Maison Blanche, le président sénégalais avait notamment invité son homologue américain à se rendre au Sénégal lors de sa prochaine visite en Afrique.

Le message a été entendu. La tournée africaine, qui se poursuivra en Afrique du Sud et en Tanzanie, débute au Sénégal, « un des rares pays d’Afrique de l’Ouest où il n’y a jamais eu de coup d’État », a déclaré un diplomate américain. Le président américain a en effet choisi ces trois pays pour leurs valeurs démocratiques et stratégiques, et ne se rendra pas au Kenya, pays dont il est originaire, mais dont le nouveau président Uhuru Kenyatta est poursuivi par la Cour pénale internationale.

Le Sénégal, seul pays francophone de sa tournée, est également un moyen pour Barack Obama de montrer sa proximité avec l’Afrique francophone.

« Il était temps ! »

Depuis 2008 et son élection à la tête des États-Unis, beaucoup d’Africains attendaient la venue de Barack Obama sur leur continent. Mais en quatre ans et demi de présidence, le locataire de la Maison Blanche ne s’est rendu qu’une seule fois en Afrique subsaharienne, en juillet 2009 au Ghana, lors d’une visite express. « Il était donc temps que le président américain foule de nouveau le sol africain ! », écrit le site sénégalais Dakaractu.

Pour cette première journée de sa tournée africaine, Barack Obama se rend à Dakar, la capitale sénégalaise, où l’Air Force One présidentiel est attendu sur le tarmac de l’aéroport Léopold Sedar Senghor. Le voyage de deux jours de Barack Obama au Sénégal sera également marqué par une visite de Gorée, une petite île au large de Dakar symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique.

Abdoul Mbaye, le Premier ministre sénégalais, a déclaré dimanche sur les ondes de Radio Sénégal que la visite du président américain devrait avoir plusieurs retombées significatives pour le pays et sera « l’occasion pour les États-Unis de confirmer le Sénégal comme modèle démocratique pour le reste de l’Afrique », ajoutant que « les jours de [la présence de Barack Obama] à Dakar, le Sénégal devient le centre du monde. Il y a donc des messages forts qui vont être donnés ».

Renforcer les liens économiques

Dans le cadre de l’approfondissement de la coopération entre les États-Unis et les pays d’Afrique subsaharienne, la Maison Blanche souhaite en effet étendre « la croissance économique, l’investissement et le commerce, renforcer les institutions démocratiques et investir dans une nouvelle génération de dirigeants africains ».

« Les président Sall et Obama vont discuter afin de pousser l’économie sénégalaise dans une dynamique plus compétitive dans la région africaine et dans le monde », a déclaré Lewis Lukens, ambassadeur américain à Dakar, lors d’une conférence de presse sur la visite du président américain au Sénégal, insistant également sur la nécessité de « renforcer les liens économiques entre le Sénégal et les États-Unis ». À Dakar, le président américain mettra notamment l’accent sur les opportunités commerciales et économiques du Sénégal pour les entreprises et investisseurs américains.

Barack Obama, accompagné de sa femme Michelle, qui doit rencontrer la Première dame sénégalaise Marième Sall au collège Martin Luther King, est le quatrième président américain à se rendre au Sénégal après Franklin Roosevelt en 1945, Bill Clinton en 1992 et Georges W. Bush en 2003.

Quitter la version mobile