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Baccalauréat J-3: comment tricher aux examens?

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Soyons honnêtes et avouons-le ensemble : « oui, j’ai déjà triché ! » Quelques parties d’un cours gribouillées sur un papier que l’on glisse ensuite dans sa trousse ou dans une poche, des formules inscrites au stylo sur son avant-bras, un conseil discret demandé à un ami, ou encore un regard qui s’échappe sur la feuille de son voisin. Ca y est, les souvenirs reviennent ?

Seulement voilà, certains esprits espiègles vont cette année tenter de défier le corps professoral lors de l’examen le plus important de leur parours. Ils vont rivaliser d’ingéniosité afin de combler leurs plus ou moins grosses lacunes.

Après tout, pourquoi ne pas tricher ?

Soumis à la pression du résultat, certains adolescents vont craquer. Car aujourd’hui, avoir le bac est quasi-obligatoire. Il faut ce certificat, l’échec n’est pas permis si on veut s’assurer un futur professionnel. Dès lors, obtenir le diplôme prend le pas sur l’apprentissage réel. Voilà pourquoi l’on continue à voir chaque année des étudiants pris la main dans le sac. Bien entendu, aucune excuse n’est valable, et la législation est ferme avec les cas de triche. Mais choisir la facilité d’une assistance plutôt que de passer des heures à réviser, c’est tentant et l’idée trotte dans la tête.

Voici donc quelques astuces glanées au fil des années et des témoignages. Mais attention, si les évènements tournent mal, nous  n’y serons pour rien ! L’ironie est de mise, ce qui suit n’est donc pas à refaire. Ceci est donc publié dans un but indicatif, car en fin de compte, se remémorer nos sales coups, c’est rigolo. 

Comment les étudiants s’y prennent-ils ?

Parmi les nombreuses astuces, il y a celles vieilles comme l’école et celles plus nouvelles, liées aux technologies. Dans les grands classiques, en vrac, nous retrouvons donc les fameuses antisèches, glissées dans les stylos, les blancos ou bien les gommes. Des petits formats donc, mais certains voient les choses en grand et ramènent avec eux des brouillons, avec les cours inscrits au crayon à papier, ou bien tout simplement en recopiant son cours au stylo bille sur deux feuilles superposées : il suffira alors de prendre le brouillon du dessous où seront imprimées les notes. Invisible à l’œil nu, mais un coup de crayon ou bien en inclinant légèrement la feuille et, magie, tout réapparait.<!–jolstore–>

Les trousses étant interdites, une punaise ou encore de la pâte-à-fixe seront nécessaires pour dissimuler une feuille sous la table et la pivoter vers soi une fois le surveillant loin de vue. Si jamais vous avez un petit creux, un emballage de gâteau fera largement l’affaire afin d’y inscrire quelques pense-bêtes. L’union peut également parfois faire la force, un camarade pouvant détourner l’attention du surveillant pour vous libérer la voie, ou bien dissimuler dans son dos des réponses. La vue est belle, vous n’avez plus qu’à lire. Si vous n’avez pas d’amis, vous pouvez toujours écrire vos notes à-même votre peau. Bien plus spacieux, des manches longues et le tour est joué.

Avec les nouvelles technologies, il est encore plus aisé de tricher : certaines montres disposent de mémoire, les calculatrices sont programmables, et grâce aux téléphones portables il est possible de communiquer avec l’extérieur de la salle, par le biais des SMS ou en surfant sur Internet : les corrigés tombent souvent peu de temps après le début des épreuves. Ou encore de stocker des photos de ses cours. Mais le véritable fléau de l’Education nationale est la fuite des sujets. Dans ce cas-là facile de se concentrer sur seulement quelques parties du cours plutôt que de réviser tout le programme.

Des sanctions dissuasives

Facile ! Pourtant, il ne faut pas oublier que les surveillants ont également été élèves dans leur passé et ont fait les mêmes bêtises. Ils connaissent les différentes astuces et si l’étudiant se fait surprendre, les sanctions qui tomberont seront très lourdes : le blâme, la privation de toute mention, l’interdiction ferme de passer tout examen de l’Education nationale pour une période allant de un à cinq ans, voire l’interdiction de s’inscrire à des études supérieures, quelles qu’elles soient, durant cinq longues années.

Selon Le Monde, l’an dernier, 419 suspicions de tricherie ont été recensées au niveau national, dont 298 cas ont été sanctionnés. 140 candidats ont même été interdits d’examens pour de nombreuses années, comme indiqué ci-dessus. Sur les 703 059 candidats c’est finalement assez peu, la grande majorité préférant la bonne vieille méthode de la révision, pour un taux de réussite de 84,5 %. Ce n’est pas plus mal aussi de se prouver que l’on est capable d’obtenir l’examen par soi-même. Le diplôme, c’est bien, l’épanouissement, c’est mieux.

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