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De Jean Gabin à Woody Allen: 70 ans de cinéma à Paris

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Le point commun entre Claude Autant-Lara, François Truffaut, Jean-Pierre jeunet et Woody Allen ? Sans doute le choix de ces quatre réalisateurs – et de bien d’autres encore – d’avoir tourné un film dans les rues de Paris.

Ville de l’accordéon musette sur les terrasses pavées et de la flânerie sur les bords de Seine, la capitale de la France – et de l’amour, paraît-il – est surtout un studio géant, un décor de cinéma typique et somptueux qui confère à chaque scène une atmosphère unique.

Gabin, Noiret, Bourvil… et les autres

Et les réalisateurs en ont tenu compte : depuis l’entre-deux guerres, plusieurs dizaines de films ont été tournée entre les imposantes façades haussmanniennes, avec en arrière-plan la silhouette rassurante d’un des multiples monuments que Paris propose à chaque réalisateur, comme autant d’accessoires impossibles à reproduire en studio.

De Jean Gabin à Owen Wilson, en passant par Philippe Noiret, Bourvil, Coluche, Audrey Tautou, Nicole Kidman ou Tom Hanks, les talons des monstres sacrés du cinéma comme de la nouvelle génération ont toujours arpenté les pavés parisiens, face à la caméra. Pourtant, c’est bien souvent Paris qui est restée la vraie vedette.

Replongez dans quelques-unes des grandes œuvres qui ont montré la ville de Paris sous son meilleur profil, et l’ont inscrite à jamais dans les mémoires à travers de scènes.

1938 – Hôtel du Nord, de Marcel Carné

Tourné peu de temps avant la guerre, ce film met notamment en scène Louis Jouvet, qui se voit donner la réplique par une Arletty jouant le rôle d’une prostituée. La voix nasillarde à l’accent des faubourgs de l’actrice faisait alors résonner le vieux Paris sur le canal Saint-Martin.<!–jolstore–>

1956 – La Traversée de Paris, de Claude Autant-Lara

Film mythique dans lequel Bourvil rencontra Jean Gabin pour la première fois. La capitale y est filmée principalement de nuit, et menace de ses rues hostiles les deux acteurs qui font transiter des valises de vivre sous l’occupation allemande. Ici, une scène du film où les deux compères frôlent l’arrestation par les Allemands.

1960 – Zazie dans le métro, de Louis Malle

Sur le ton de la comédie burlesque, Louis Malle nous conte les aventures décalées d’une jeune fille de dix ans qui rêve de découvrir le métro parisien. Arrivée de province avec son langage vulgaire, elle est prise en charge par son oncle Gabriel, incarné par Philippe Noiret, danseur travesti dans un cabaret.

1966 – La Grande Vadrouille, de Gérard Oury

Plus besoin de présenter La Grande Vadrouille, certainement l’un des films les plus vus par les Français. Louis de Funès et Bourvil y forment un duo inoubliable que Gérard Oury plonge dans le Paris occupé de la Deuxième guerre mondiale. Bande-annonce.

1980 – Le Dernier Métro, de François Truffaut

La période de l’occupation semble être celle qui inspira le plus les réalisateurs. C’est encore le cas pour François Truffaut, qui confie à Catherine Deneuve le rôle d’une comédienne qui ne pense qu’à se rendre aux répétions d’une pièce qu’elle co-dirige avec son mari juif-allemand, caché dans les sous-sols du théâtre Montmartre.

1983 – Tchao Pantin, de Claude Berri

Sur une musique de Charlélie Couture, qui donne à Paris une ambiance feutrée et noire, Coluche, Richard Anconina et Agnès Soral. Témoin de l’assassinat d’un jeune dealer (Anconina) avec qui il était devenu ami, un pompiste du 18e arrondissement de Paris (Coluche) fait le rapprochement avec la mort de son propre fils et décide de vanger le jeune homme.

2001 – Le fabuleux Destin d’Amélie Poulain, de Jean-Pierre Jeunet

Certainement le film qui a le mieux montré le visage idéal de Paris. Film de la flânerie insouciante et de la romance parisienne, Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain a connu un succès mondial en montrant la vie telle que l’on souhaiterait la voir dans le quartier de Montmartre. un vrai chef-d’oeuvre, à voir ou à revoir.

2001 – Moulin Rouge, de Baz Luhrmann

Moulin Rouge est l’écho d’une romance entre un poète (Ewann Mcgregor) et une danseuse du fameux cabaret Le Moulin Rouge de Pigalle (Nicole Kidman). Paris y est vu par l’oeil décalé de Baz Luhrmann, qui signe ici un film musical déconcertant, loufoque, inclassable, mais visuellement surprenant.

2006 – Da Vinci Code, de Ron Howard

Entrez dans les dessous de Paris avec ce film adapté du best-seller de Dan Brown. On y retrouve Audrey Tautou accompagnée de Tom Hanks et Jean Reno, pour une plongée dans l’univers des confréries secrètes. Paris s’y pare de mystères et apparaît sous un jour différent.

2011 – Midnight in Paris, de Woody Allen

L’un des films les plus récents aui a fait renaître Paris comme capitale de l’amour. Woody Allen signe ici un film qui montre la ville sous ses plus beaux visages, de jour comme de nuit, avec à l’écran Owen Wilson, Rachel McAdams et Marion Cotillard. Une immersion enchanteresse dans l’atmosphère typiquement parisienne, mais aussi dans le Paris noctrune, littéraire et mystérieux. Une ode à la capitale des Arts et du romantisme.

Paris je t’aime, les arrondissements à l’honneur

Enfin, avec une série de courts-métrages signés de quelques-uns des plus grands réalisateurs (les frères Cohen, Gus Van Sant, Bruno Podalydès, Wes Craven…), Paris je t’aime montre la capitale arrondissement par arrondissement à travers des histoires atypiques. L’occasion de visiter Paris et ses ambiances si différentes d’un quartier à l’autre.

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