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Des affiches de films fâchent et la censure sévit…

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Le retrait de l’affiche du dernier film d’Alain Guiraudie, L’Inconnu du lac, fait polémique. À Saint-Cloud et à Versailles, les affiches ont été retirées suite aux plaintes de plusieurs habitants. En cause : un visuel coloré, dessiné par l’illustrateur Tom de Pékin, montrant deux hommes qui s’embrassent au premier plan, et deux autres en pleins ébats en arrière-plan.

De son côté, la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a déclaré « regretter vivement » le retrait de ces affiches, voyant là « un acte de censure qui porte atteinte à la liberté de communication et d’expression. »

Mais ce n’est pas la première fois qu’une affiche est censurée. Dans l’histoire du cinéma, de nombreux films ont dû faire face à la censure de certains visuels jugés choquants. Les représentations du sexe, de la religion et du tabac font en général les frais des ciseaux de la censure.

Cachez ce sexe que je ne saurais voir !

[image:2,l] En février 2012, deux affiches du film Les Infidèles, montrant Gilles Lellouche et Jean Dujardin dans des positions suggestives jugées sexistes, sont retirées des panneaux d’affichage par la société JC Decaux, selon la décision de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP). Les affiches étaient « contraires aux règles sur l’image de la personne humaine. »

[image:3,s] La mise en scène du sexe sur les affiches de cinéma fait en effet souvent polémique. En 2011, le film de Steve McQueen Shame fait également parler de lui en France, pour son visuel suggestif – mais sobre. Mais c’est en Hongrie, où le titre du film est cette fois-ci écrit avec du sperme, que le visuel est immédiatement retiré.

Quant au premier volet du film Millenium sorti en 2011, la première version de l’affiche dévoilait les seins de l’actrice principale. Elle a été censurée et remplacée par une affiche un peu plus « soft ».

Le tabac, c’est tabou

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En 2009, afin d’appliquer à la lettre la loi Evin sur la lutte contre le tabagisme, la RATP modifie l’affiche de l’exposition sur Jacques Tati à la Cinémathèque française en retirant sa célèbre pipe, la remplaçant par un moulinet-à-vent…

La même année, c’est au tour de Coco Chanel incarnée par Audrey Tautou, d’écraser sa cigarette. Toujours à la demande de la régie publicitaire du métro parisien, la cigarette de l’un des plus célèbres fumeurs du XXème siècle est retirée des affiches du film Gainsbourg, vie héroïque

Religion : la touche sensible

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[image:6,s] En 1984 le film Ave Maria de Jacques Richard fait scandale. On y voit une femme, les seins nus, crucifiée. La photo de Bettina Rheims fut censurée.

En 1996, c’est le film Larry Flynt, fondateur du Hustler Magazine et « pape » du porno américain, qui choque : on y voit l’acteur Woody Harrelson, « crucifié » au string blanc d’une silhouette de femme.

En 2001 enfin, l’affiche du film Amen fait parler d’elle. Une croix rouge, entre la croix catholique et la croix gammée, encadre un prêtre et un officier nazi. Malgré les appels au boycott et les procès, l’affiche ne sera pas censurée.

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