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Elections européennes : le PS s’effondre, le FN monte, monte…

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Les élections européennes seront l’évènement politique incontournable l’an prochain, après les municipales. Et pour le PS, piloté par Harlem Désir, la situation semble mal embarquée. Ces élections seront l’occasion de punir le gouvernement Ayrault et le pouvoir de la gauche modérée, qui seront alors à la tête du pays depuis deux ans. Comme souvent dans les euro-élections, les extrêmes font les plus grandes remontées. Déçus des partis historiques et immuables que sont l’UMP et le PS, les électeurs se tournent alors vers les partis extrémistes. Ainsi, le chiffre à retenir est ce 18% d’intentions de vote destinées au Front National de Marine Le Pen.

L’UMP sent le souffle de l’extrême-droite

Si ce score venait à se confirmer l’an prochain, le parti d’extrême-droite aura vu en cinq ans les votes en sa faveur augmenter de dix points. En 2009, le FN n’avait jamais obtenu plus de 9% dans les sondages. Une remontée fulgurante, dans la lignée des dernières élections présidentielles. Une droite extrémiste qui colle de plus en plus à son voisin UMPiste, qui lui récolte 19% des voix et continue de faire la course en tête, comme lors des précédentes élections.

En revanche, le score est bien moins impressionnant qu’en 2009, puisque le parti dirigé par Jean-François Copé avait alors rassemblé 28% des votes. Un seul point sépare les deux partis de droite, au coude-à-coude également pour les élections municipales. Ils auront en tous cas le soutien de leurs sympathisants, qui déclarent vouloir voter UMP à 71%, tandis que le chiffre explose pour le FN, qui recueillerait 93% des votes de ses partisans, soudés derrière leur parti.

L’éclatement du Parti socialiste

Si la confiance est de mise pour le FN, le Parti socialiste quant à lui semble à nouveau plonger. La mobilisation, sondée à hauteur de 52%, est très faible comparée à la concurrence. Surtout, le fantôme de 2002 ressurgit, avec le FN qui apparaît de nouveau devant le parti de gauche. Ce ne sont que des sondages un an avant le vote définitif, mais le message est fort.

Pire, avec 15% d’intentions de vote, le PS fait le même score que l’extrémité de son bord, le Front de Gauche. Grosse progression également pour le parti de Jean-Luc Mélenchon, qui n’avait été crédité que de 6% des votes en 2009. Une gauche dispersée, mais dont ne semble pas profiter cette fois-ci Europe Ecologie, qui coule à 7% tandis qu’ils vaient fait jeu égal avec le PS en 2009, avec plus de 16% des voix en leur faveur. Le Modem de François Bayrou de son côté se retrouve avec approximativement les mêmes résultats qu’il y a quatre ans, autour des 8%.

Une remobilisation nécessaire

Face à la menace de la droite, la gauche tente de se remobiliser, comme le démontre la réunion tenue ce mercredi afin d’élaborer leur texte d’orientation pour l’Europe. Plusieurs heures de négociations ont été nécessaires afin de dépasser les dissensions. Le message commun est désormais clair : battre les droites européennes, en exprimant « un soutien fort à la politique conduite par le président de la République et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault pour une relance et une réorientation de la construction européenne. » Le texte sera présenté dimanche durant leur convention. Pendant ce temps-là, le FN jubile.

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