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Enfants aujourd’hui, ils pourraient être dictateurs demain

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Ils ne sont encore que des enfants, parfois des adolescents et déjà, un trône leur est prédit. En Corée du Nord, au Zimbabwe mais encore au Swaziland ou en Azerbaïdjan, les enfants des chefs d’Etat en place ont de grandes chances de succéder à leur père. Ces enfants de dictateurs seront-ils eux-mêmes des dictateurs ?
 

Une succession encore secrète en Corée du Nord

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La nouvelle n’a jamais été officiellement confirmée mais le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et sa femme Ri Sol-ju auraient donné naissance à une petite fille, en décembre 2012.

Premier(ère) héritier(ère) officiel(le) en Corée du Nord

C’est l’agence de presse sud-coréenne Yonhap qui, à l’époque, était à l’origine des premières rumeurs.

Les journalistes avaient alors mené leur enquête à partir des vêtements que portait la femme du leader nord-coréen au cours du mois de décembre.

Le 17 décembre dernier, le leader nord-coréen et sa femme se sont affichés en public. Ri Sol-ju portait alors une tunique traditionnelle, appelée « hanbok », une tenue qui permet de cacher facilement un ventre arrondi.

Quelques jours plus tard, Kim Jong-un et son épouse se sont rendus à un concert de fin d’année.Ri Sol-ju portait alors un tailleur parfaitement ajusté. En Corée du Sud, la conclusion a été rapide : la Première dame nord-coréenne avait donc accouché entre ces deux évènements.

Dernier indice pour achever de convaincre la Corée du Sud : lors de ce concert, un ensemble féminin a interprété la chanson populaire Quand un enfant est né. Il n’en fallait pas plus pour que la rumeur circule.

Reste à savoir désormais si la dynastie nord-coréenne est réellement assurée. Actuellement, les autorités n’ont pas commenté la rumeur.

Un enfant caché ?

Si cet enfant apparaît être le premier du couple, il ne serait en revanche pas l’aîné de la descendance de Kim Jong-un.

En mai dernier, le journal sud-coréen Chosun Ilbo a affirmé que Kim Jong-un serait devenu père d’une première fille issue d’une relation extraconjugale en 2010.

« En 2010, lorsque Kim Jong-un est devenu père pour la première fois, Ri Sol-ju était en train de se produire sur scène avec un orchestre », indique alors le quotidien.

« C’est impensable que la première dame du pays puisse se produire sur scène si elle est enceinte », précise alors le journal sud-coréen, concluant que la mère de la première fille du leader est une autre femme que son épouse.

Si les faits sont avérés, Kim Jong-un est aujourd’hui le père d’une petite fille, peut-être deux. Or, la dynastie nord-coréenne initiée par le grand-père du leader actuel, Kim Il-sung, n’a jamais fait monter sur le trône que des hommes. Kim Il-sung, Kim Jong-il, Kim Jong-un. Une femme pourrait-elle alors reprendre les rênes de la Corée du Nord ? Réponses dans quelques années.

 

L’embarras du choix au Swaziland
 

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Lorsqu’il arrive sur le trône en 1982, le prince Makhosetive Dlamini n’a que 14 ans. Il succède alors à son père, le roi Sobhuza II, mort d’une pneumonie et dont il est le 67ème fils.

Mswati III, dernier monarque absolu d’Afrique

Officiellement couronné roi le 25 avril 1982, le roi Mswati III du Swaziland est le dernier monarque absolu d’Afrique, bien qu’il ait restauré le Parlement que son père avait supprimé.

Dans ce pays considéré comme l’un des plus pauvres du monde et dans lequel environ 25% de la population est atteinte du sida, Mswati III est connu pour son goût prononcé pour le luxe.

Récemment, il a fait l’acquisition d’une vingtaine de voitures de luxe et il fait aujourd’hui pression sur son gouvernement afin de débloquer les fonds nécessaires à la rénovation de tous ses palais, ainsi que pour la construction de plus d’une dizaine de nouvelles demeures afin de loger toutes ses femmes.

Cinq prétendants au trône du Swaziland

En 2013, le deuxième membre de la dynastie du Swaziland a 13 épouses, deux fiancées officielles et 24 enfants. De quoi assurer une succession sur le trône.

Or dans cette minuscule monarchie encastrée dans le territoire sud-africain, le roi n’est pas maître en son pays et ce n’est pas lui peut décider du fils qui lui succèdera lorsqu’il mourra.

C’est la famille royale qui la tâche d’assurer la succession du roi en fonction. Ainsi, parmi les différentes épouses du roi, l’une est choisie pour être « l’éléphante », la reine mère. Cette femme ne peuvent être ni la première, ni la seconde épouse du roi qui tiennent toutes deux des rôles très particuliers.

Parmi les autres épouses, celle qui sera choisie ne devra avoir eu qu’un seul fils avec le roi.

A ce jour, aucune épouse n’a été choisie par la famille royale mais plusieurs fils sont déjà nés pour succéder à leur père. Parmi eux, le Prince Jabree Dlamini né en 1989, le Prince Bandzile né en 1990, le Prince Mcwasho né en 2002, le Prince Saziwangaye né en 2004 et le Prince Betive né en 2004.

 

Robert Mugabe créera-t-il sa propre dynastie ?
 

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Cela fait maintenant 26 ans que Robert Mugabe tient les rênes du Zimbabwe, 26 ans que ce pays sud de l’Afrique s’est peu à peu transformé en dictature.

Le Zimbabwe, une dictature depuis 26 ans

Le « père de l’indépendance » de l’ancienne Rhodésie du Sud est désormais à la tête d’un pays ruiné et qui subit une des plus graves pénuries alimentaires de son histoire.

Cet indétrônable chef d’Etat est notamment connu pour quelques phrases historiques.

En 2003, il déclare notamment, « Hitler avait un seul objectif : la justice pour son peuple, la souveraineté pour son peuple, la reconnaissance de l’indépendance pour son peuple et ses droits sur ses ressources. Si cela c’est Hitler, laissez-moi être le décuple d’Hitler ».

Le 15 septembre 2005, il a affirmé que « les Zimbabwéens ne mouraient pas de faim », mais refusaient tout simplement de changer de régime alimentaire et de préférer les pommes de terre ou le riz au maïs.

« Nous avons des tonnes de patates mais les gens ne sont pas des mangeurs de patates… Ils ont du riz mais cela ne les attire pas », a-t-il encore expliqué à l’Associated Press.

Trois héritiers en lice

S’il n’apparait pas pressé de préparer son héritage et de laisser un successeur prendre la tête du Zimbabwe, plusieurs noms sont déjà sur la liste si le président octogénaire décidait de créer sa propre dynastie.

De son premier mariage avec Sally Hayfron, décédée en 1992, Robert Mugabe a eu un fils, Michael Nhamodzenyika Mugabe, décédé également en 1963.

Le 17 août 1996, Robert Mugabe se marie une seconde fois avec son ancienne secrétaire, Grace Marufu, de 41 ans sa cadette, avec qui il a eu deux enfants alors que sa première femme était encore en vie.

Le couple Mugabe a aujourd’hui trois enfants, Bona Mugabe, Bellarmine Chatunga Mugabe et Robert Peter Mugabe. Qui sera le prochain dictateur du Zimbabwe ?

 

En Azerbaïdjan, le fils dans les pas de son grand-père
 

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Ilham Aliyev préside l’Azerbaïdjan depuis bientôt dix ans. A 61 ans, il a hérité de ce trône lorsque son père, Heydar Aliyev, s’est désisté lors de la dernière élection présidentielle.

Digne successeur de son père

En 2003, lorsque les Azerbaïdjanais sont appelés aux urnes pour désigner leur nouveau président, Heydar Aliyev est très malade et cède sa place à son fils en reconnaissant comme unique candidat de son parti. Ce dernier est alors élu pour le Parti du nouvel Azerbaïdjan avec 76,84% des voix.

A la suite de ce scrutin qui n’est pas reconnu par l’opposition au pouvoir, de nombreuses manifestations sont réprimées dans le sang et les prisons se remplissent d’opposants. Malgré les protestations de la communauté internationale et les irrégularités constatées lors de l’élection, Ilham Aliyev prend ses fonctions le 31 octobre 2003.

Un fils, héritier de son grand-père

Depuis, il règne en maître absolu sur son pays au côté de son épouse, Mehriban Alieva, elle-même député au Parlement.

Mariés depuis 1983, ils ont eu ensemble trois enfants. Les deux premières filles s’appellent Leyla et Arzu, le dernier fils s’appelle Heydar, comme son grand-père.

Le signe de la création d’une dynastie en Azerbaïdjan ?

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