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«Erdogan est une bête politique, il saura rebondir»

13.06.2013 par La Rédaction

La campagne électorale pour les élections municipales en Turquie est lancée. Dans quelques mois, les électeurs turcs seront appelés aux urnes et dans le contexte actuel, ce scrutin tient lieu de test pour le premier ministre Erdogan, malmené ces derniers jours marqués par de violentes manifestations place Taksim. Mais qui croit apercevoir ici un véritable soulèvement de l’opposition au régime en place pourrait être déçu, car en Turquie, si Recep Tayyip a été blessé, sa popularité n’a pas faibli. Explications de Bayram Balci, chercheur au CNRS et spécialiste de la Turquie.

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Pour lancer sa campagne électorale, l’AKP, parti politique du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a eu droit à un tremplin inattendu, celui du soulèvement populaire de la place Taksim.

Réprimés dans le sang, les manifestants sont désormais attendus dans les urnes. Sauront-ils utiliser la voie électorale pour prolonger leur combat ? Pour Bayram Balci, chercheur au CNRS, toutes les chances sont encore dans le camp du Premier ministre.

La campagne électorale turque va être lancée dans quelques jours. Pensez-vous que les manifestants profiteront de cette échéance pour entrer dans le cadre légal et faire valoir leurs revendications par les urnes ?
 

Bayram Balci : En effet la campagne pour les élections municipales de 2014 est d’ores et déjà lancée. Mais aujourd’hui, les manifestants sont divisés et appartiennent à des horizons très divers.

Les manifestations de ces derniers jours ont réuni des groupes qui d’ordinaire ne se fréquentent pas. Ils sont marxistes léninistes ou encore nationalistes, mais c’est face à la dérive autoritaire du Premier ministre Erdogan qu’ils se sont tous retrouvés.

Il est aujourd’hui difficile d’imaginer quelle place prendront les manifestants dans le processus électoral tant, pour la plupart d’entre eux, ils ne se reconnaissent pas dans les partis existants.

Les groupes de gauche, pour ne citer qu’eux, soutiennent des partis politiques qui n’ont aucune chance d’être élus. Ils sont encore trop marginaux et le système électoral majoritaire ne leur facilite pas la tâche. Quant au grand parti d’opposition, le CHP (Parti Républicain du Peuple), il n’a pas été à l’initiative de ce mouvement de protestation qui est un mouvement citoyen, provenant directement de la société civile.

Je me demande sincèrement si ce mouvement pourra se reconnaître dans un des partis politique turc actuel.

Quel portrait peut-on dresser aujourd’hui pour l’opposition politique au gouvernement Erdogan ? Est-elle unie ?
 

Bayram Balci : L’opposition en Turquie aujourd’hui se divise en trois partis politiques. D’abord le CHP (Parti Républicain du Peuple), autrefois moderne et progressiste, il est devenu conservateur, conservateur du système kémaliste sclérosé.

Laïciste à outrance, il n’a pas su suivre l’évolution de la société et son opposition est en décalage avec l’évolution de la société actuelle. Il prône l’immobilisme après avoir été un véritable moteur du progrès. Il tentera de récupérer les dividendes de la révolte, mais je doute qu’il y parvienne.

Le MHP (Milli Harket Partisi) est quant à lui un parti nationaliste. Assez faible, il pourrait être proche du CHP pour des raisons idéologiques mais, malgré tout, de grandes problématiques les séparent.

Le BDP est un parti kurde, pro-kurde. Il a été totalement absent de ces dernières manifestations et, par pragmatisme, n’a jamais cherché à récupérer le mouvement.

En effet, il doit aujourd’hui se montrer solidaire de Recep Tayyip Erdogan, non pas parce qu’il soutient le Premier ministre ou son parti, mais parce que le processus de négociation politique lancé pour mettre fin au conflit entre l’Etat turc et la guérilla kurde a été initié par Erdogan et repose sur lui.

Même si le BDP approuvait les raisons de la colère des Turcs, il ne pourrait se permettre de se fâcher avec Erdogan sans compromettre les chances de réussite du processus de paix turco-kurde.

Dans ce contexte, l’opposition ne tirera sans doute pas profit de ces derniers évènements.

L’image d’Ergodan est ternie, son charisme a été fortement touché, tout comme son autorité. Son score reculera sans doute lors des prochaines élections mais je doute que cela soit significatif. Je doute également que cela profite réellement à l’opposition qui n’est pas unie tant leurs divergences sont fortes entre eux. Et puis il ne faut pas négliger la popularité du Premier ministre au sein de l’ensemble de l’électorat turc.

Lors des dernières élections en Turquie, l’AKP a toujours fait un très bon score. Dans le contexte de ces manifestations, peut-on s’attendre à une surprise lors de ce prochain scrutin ?
 

Bayram Balci : Honnêtement, je ne m’attends pas à de grandes surprises, Recep Tayyip Erdoğan est véritablement une bête en politique, il saura rebondir car il a suffisamment de ressources. Néanmoins, une surprise est toujours envisageable.

La Rédaction


Élections municipales Manifestations Opposition Recep Tayyip Erdogan
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