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Face à l’islamisme, depuis cinq mois, la France fait son devoir au Mali

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Samedi 12 janvier, Libération remportait – chose rare ces derniers temps (mais qui sommes-nous pour juger ?) le prix de « la meilleure Une ». En optant pour « La France est en guerre », la rédaction de Libération avait fait le choix de la simplicité, simplicité claire et factuelle. Enfin, c’est ainsi que nous l’avions compris, sans plaisir mais avec lucidité.

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La veille, vendredi 11 janvier, le Président de la République a répondu favorablement à l’appel au secours du président malien Traoré et avait autorisé l’armée française à intervenir contre les rebelles islamistes – qui occupent le nord du pays et se dirigent vers la capitale Bamako -, la France est en guerre. Ici même, nous l’avions écrit sans ambages : « L’ennemi, c’est l’islamisme radical »

Cinq mois après, que dire ?

Un bilan positif…

L’opération Serval a été un succès – l’opération Serval est, autant que possible, un succès.

Six soldats français sont morts depuis le début de l’opération malienne, six soldats morts au champ d’honneur, six morts de trop – et nous pensons à leurs familles – mais pas six morts pour rien.

Que ce serait-il passé si la France unanime, par la voix de François Hollande, n’avait pas lancé l’opération indispensable pour que tout le Mali ne tombe pas aux mains des forces islamistes ? Où en serions-nous aujourd’hui ? Quel autre pays serait menacé ? Quel autre pays serait tombé ?

On le ressent bien, malgré le titre de Libération et nos propres prises de position, la réalité est dure à admettre, mais surtout à assumer politiquement… une guerre est en cours. Une guerre contre une idéologie mortifère et polymorphe, une version PERVERTIE de l’Islam, l’islamisme fondamentaliste.

Depuis le début de l’opération Serval, d’autres preuves nous ont été fournies… une tentative d’assassinat, manquée bienheureusement contre un soldat français patrouillant pour Vigipirate à la station RER de la Défense et une autre réussie celle-ci – de la manière la plus barbare -, sans rapport aucun avec le Mali mais en lien direct avec l’Afghanistan, à Woolwich dans la banlieue de Londres.

Appeler un chat un chat…

Les responsables occidentaux ont éprouvé de grandes difficultés depuis ne serait-ce que douze ans – et le 11-Septembre – a appelé un chat un chat, un terroriste un terroriste, un islamiste un islamiste et une guerre une guerre. Nicolas Sarkozy s’y est essayé, rompant avec la tentation « munichoise » – référence historique à la politique d’apaisement de responsables des démocraties occidentales face à l’Allemagne nazie dans les années qui précédèrent la deuxième guerre mondiale -, une politique qui marqua le quinquennat de son prédécesseur. Nicolas Sarkozy a été le premier à oser dire au peuple français qu’en Afghanistan – le front précédent de la lutte contre le fascisme islamiste – nous étions en guerre. François Hollande, pour sa part, semble hésiter, même s’il convient de lui reconnaitre qu’à l’heure H, le jour J – le vendredi 11 janvier – sa main n’a pas tremblé.

Cinq mois plus tard, le bilan est-il pleinement satisfaisant ? Évidemment, non. Évidemment, que si la situation sur le terrain demeure des plus compliquées – et, notamment, au Nord-Mali où les forces obscures de l’islamisme ont, semble-t-il, rempli leurs objectifs…

La France, moins seule, aurait sans doute atteint d’encore meilleurs résultats.  

Mais, surtout, la France ne saurait être accusée d’ingérence. Car du destin du Mali dépend le sort de la France – et de bien plus encore.

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