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Idées

François Hollande et la stratégie du «qui perd gagne»

24.06.2013 par La Rédaction
François Hollande et la stratégie du «qui perd gagne»

Et si Hollande gagnait à perdre sa majorité ?

Politique-fiction n’est pas raison. Impossible d’ignorer les limites – déontologiques autant que scientifiques – de l’exercice. Mais, comment y résister…

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Le 17 juin 2012, le parti socialiste décrochait une majorité absolue de députés à l’Assemblée nationale et François Hollande poussait un « ouf ! » de soulagement, il avait les mains libres pour tenir ses promesses, appliquer son programme. Le changement, c’était maintenant ! On connait la suite…

Hémorragie électorale

La législative de Villeneuve-sur-Lot, provoquée par la démission de Jérôme Cahuzac, est la huitième partielle consécutive perdue par le PS – et, pour la quatrième fois, le candidat socialiste s’est retrouvé éliminé au premier tour au profit de l’UMP et du FN. Résultat : le groupe socialiste ne compte désormais plus que 292 membres, soit trois de plus seulement que la majorité absolue de 289 sièges.

La majorité présidentielle à l’Assemblée nationale demeure solide si l’on y ajoute les loyaux radicaux – 16 députés – et les velléitaires écologistes – 17, un record. Si communistes et mélenchonistes manifestent régulièrement leurs oppositions – y compris dans leurs votes -, leurs 15 voix rendent encore plus illusoire la constitution d’une majorité alternative ancrée à droite.

Pourtant, il semble désormais acquis que le quinquennat parlementaire de François Hollande ne sera pas le « long fleuve tranquille » annoncé au soir des législatives de 2012 et cela sans même compter sur de possibles divisions au sein du groupe PS, voire une fronde à sa gauche – dès l’automne, peut-être, à l’occasion du débat budgétaire ou de l’annoncée réforme des retraites…

Avis de tempête au Palais-Bourbon

Un gouvernement sans majorité – durablement – à l’Assemblée nationale, il n’y a eu qu’un véritable précédent sous la Vème République – si l’on fait exception de la censure de 1962 contre l’élection du Président de la République au suffrage universel -, c’est de 1988 à 1993. Pendant cinq ans, François Mitterrand, et ses Premiers ministres s’étaient sortis, avec une certaine habileté, d’une telle situation de 1988 à 1993, en séduisant principalement les centristes de l’UDC par une politique européenne ambitieuse et la promesse de quelques maroquins d’ « ouverture ». Et puis, quand cela ne suffisait pas et que le couperet de la censure menaçait de tomber, le premier président socialiste, en vieux Florentin, savait pouvoir compter sur de solides – et historiques – amitiés à droite – voire très à droite…

L’automne s’annonce difficile – très difficile – pour François Hollande. Le vote du budget 2014 et l’amorce de la réforme des retraites pourraient être les échéances les plus compliquées politiquement de tout le quinquennat. Le Président a fait un pari, il a misé sur le retour  de la croissance – et la réédition du « miracle » dont avait un temps profité Lionel Jospin en 1998. Si ce pari hasardeux n’est pas perdu d’avance, il est certain qu’il n’aura pas été remporté et les pressions – à gauche notamment – pour une autre politique atteindront sans doute des sommets – inégalés.  

Que fera alors François Hollande face à un Parlement frondeur ?

Dans un premier temps, on peut imaginer que François Hollande s’en tiendra à la stratégie qui a été la sienne depuis treize mois. Il s’efforcera de maintenir le cap qu’il s’est fixé au prix de quelques renoncements ici, quelques garanties là. Sauf crise sociale et contestation violente, l’attelage branque-ballant teindra jusqu’au printemps où élections municipales puis européennes serviront de défouloir. François Hollande et les socialistes se prendront alors la « raclée » électorale du siècle. Et il y a alors deux hypothèses…

Première hypothèse. Si, d’ici là, la conjoncture s’est éclaircie, il sera temps de remanier et d’entamer le volet 2 du quinquennat, sous le signe de la répartition des fruits de la croissance. Je, tu, il, nous, vous, ils rêvent…

Deuxième hypothèse. La crise économique se prolonge, la grogne sociale et politique s’intensifie. La montée de l’extrême-droite parait alors inexorable. François Hollande devra alors agir vite et sans doute se lancer dans une stratégie périlleuse… Il pourrait alors être tenté, chiraquien d’abord, de dissoudre l’Assemblée. Certain de perdre sa majorité – façon Berezina 1993 -, il chercherait en réalité, mitterrandien, à se refaire en deux ans une santé dans le rôle du président de cohabitation face à un Premier ministre de droite – on peut imaginer qu’en 2014 ou 2015 la droite n’aura pas encore été submergée par la percée du Front National et que, même avec un « Front républicain » moribond, l’UMP, avec ou sans le renfort de l’UDI, disposerait d’une majorité.

Le jeu politique serait rebattu en vue de 2017. Sauf qu’à la différence des précédentes cohabitations, la situation pourrait être telle que même François Hollande pourrait ne pas avoir intérêt à l’échec de son Premier ministre… 

La Rédaction


Assemblée nationale François Hollande François Mitterrand Jérôme Cahuzac PS UDI UMP
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