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Grèce en crise: le temps de l’optimisme?

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En 2012, le « mouvement des pommes de terre » naissait en Grèce, contre les coupes budgétaires drastiques imposées par le gouvernement. 25 centimes le kilo de pommes de terre contre 75 centimes au supermarché : les producteurs des petites communes du Péloponnèse bradaient leurs produits pour permettre aux producteurs et consommateurs locaux de survivre, et dans l’espoir que la grande distribution baisse ses prix.

Depuis les débuts de la crise en Grèce, de nombreuses initiatives solidaires de ce genre, locales ou nationales, ont vu le jour.

L’autre Grèce

Loin des discours alarmistes sur la situation en Grèce, de nombreux Grecs ont voulu dévoiler au reste de l’Europe – et du monde – une autre image de leur pays. Des groupes solidaires sont nés, des initiatives ont été créées afin d’en finir avec les stéréotypes. C’est le cas d’Omnikron Project ; ce groupe de « garçons et filles qui essaient de montrer au monde la face cachée de la crise grecque, et de combattre les stéréotypes négatifs qui entourent notre pays ».

Une initiative résumée dans une vidéo de deux minutes sur Alex, le « Grec fainéant », plus parlante que n’importe quel discours :

Dépasser les intérêts particuliers

Mais ils ne sont pas les seuls. « Repower Greece » organise des conférences et débats d’idées à l’étranger, afin de favoriser le partage, les échanges d’informations sur la Grèce. L’association publie régulièrement sur son site les initiatives en tous genres créées pour relancer la croissance grecque et redonner une image positive du pays. « Ces histoires offrent une preuve claire que la Grèce ne se réduit pas aux échecs ou aux intérêts particuliers de quelques-uns, mais plutôt aux talents et aux réalisations de la majorité », résume Alexandros Costopoulous, fondateur de l’association.

D’autres secteurs-clés de l’économie, bien que touchés par la crise, continuent d’avancer et servent de modèle économique. Le miel grec, réputé dans le monde entier, jouit par exemple d’une relative prospérité. Le pays produit entre 12 000 et 20 000 tonnes par an et en exporte encore plus de 800 tonnes. La Grèce arrive en deuxième position en Europe juste après l’Espagne.

Il faudra du temps…

Il faudra pourtant du temps à la Grèce pour sortir de la crise, mais « elle s’en sortira, comme elle s’est sortie de cas plus difficiles », conclut Joëlle Dalègre, historienne spécialiste de la Grèce. Même si « cela peut demander une génération »En attendant, les Grecs se serrent les coudes et vont de l’avant.

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