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«Il y a un secret beaucoup plus lourd entre Nicolas Sarkozy et Bernard Tapie»

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Mercredi 26 juin, le cofondateur de Mediapart Laurent Mauduit est revenu sur la garde à vue de Bernard Tapie dans le cadre de l’enquête sur l’arbitrage de son litige avec le Crédit lyonnais sur la vente d’Adidas, qui lui a permis d’obtenir 403 millions d’euros en 2008. Pour lui, « il y a un secret beaucoup plus lourd entre Nicolas Sarkozy et Bernard Tapie », a-t-il répondu à Audrey Crespo-Mara sur LCI.

« Il y a sans doute, un lien financier. La justice devra s’appliquer à vérifier s’il n’y a pas eu un financement politique. Je pense qu’il faut chercher. S’il y a eu, comme le dit la justice, escroquerie en bande organisée, l’implication sur le plan pénal est gravissime. La question majeure, c’est quel est le mobile ? » s’est interrogé le journaliste.

Lien privilégié

Le 24 juin au soir, lors de l’émission Le Club LCI, Jean-Pierre Jouyet, président de la caisse des dépôts, a fait comprendre que le lien entre Nicolas Sarkozy et Bernard Tapie était pourtant du genre privilégié. Selon lui, Bernard Tapie a été le « premier visiteur » de celui qui venait à peine d’être nommé ministre de l’Economie et des finances, en mars 2004 : « Je n’ai vu Bernard Tapie qu’une seule fois, alors que je venais me présenter en tant que directeur du Trésor. C’était dans l’antichambre du ministre de l’Economie et des finances qui venait d’être nommé en 2004 », a-t-il rappelé.

Garde à vue prolongée

Ce même mercredi, on apprenait que la garde à vue de Bernard Tapie, déjà prolongée mardi 25 juin, l’avait été de nouveau, pour 24 heures. Convoqué lundi 24 juin au matin par les policiers de la brigade financière, l’homme d’affaires, âgé de 70 ans, a aussitôt été placé en garde à vue, à l’Hôtel-Dieu.

A ce jour, trois personnes ont été mises en examen pour « escroquerie en bande organisée » dans ce dossier : Pierre Estoup, un ex-juge arbitre, Stéphane Richard, le PDG d’Orange et ancien directeur de cabinet de l’ex-ministre de l’Economie, et Jean-François Rocchi, l’ancien président du Consortium de réalisation (CDR), organisme chargé de gérer le passif du Crédit lyonnais.

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