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Ils ont entendu l’appel du 18 juin et sont partis à Londres

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Ils s’appellent Daniel, Charles, Claude ou Jean-Pierre. Ils étaient âgés d’à peine vingt ans lorsque, le 18 juin 1940, depuis le micro de la BBC, Charles de Gaulle s’adressait aux Français, appelant à refuser la défaite et à continuer le combat contre l’Allemagne nazie. Aujourd’hui, ils font partie des 21 Compagnons de la Libération encore vivants.

Engagés au sein des unités résistantes de la France libre, ils ont été décorés de l’ordre de la Libération, créé le 17 novembre 1940 par le général de Gaulle, pour récompenser « les personnes, les unités militaires et le collectivités civiles qui se sont signalées dans l’œuvre de libération de la France et de son empire ».

Révolté

Daniel Cordier n’avait pas encore vingt ans lorsqu’il a entendu la demande d’armistice du maréchal Pétain, faite à la radio le 17 juin 1940. Révolté, il décide de s’engager dans la résistance et embarque à Bayonne sur un navire belge, le Leopold II, pour l’Afrique du Nord. Dérouté vers l’Angleterre, il atteint Falsmouth le 25 juin. Trois jours plus tard, il s’engage dans la « Légion de Gaulle ». Il deviendra par la suite le secrétaire de Jean Moulin.

Clandestins à bord du Sobieski

Claude Lepeu, lui, était étudiant à Paris lorsque les Allemands ont débarqué. Il quitte la capitale juste avant l’arrivée des troupes allemandes, pour rejoindre le centre de la France. C’est là qu’il entend le discours de Pétain, et s’embarque quelques jours plus tard sur un bateau polonais, le Sobieski. Il prend connaissance, sur le bateau, de l’appel du général de Gaulle. Le 29 juin, à Londres, il s’engage volontairement au sein des Forces françaises libres (FFL).

Le baccalauréat en poche, Jean-Pierre Mallet, lui, entend une rediffusion du discours du général de Gaulle chez un cousin à Verteuil d’Agenais, le 19 juin 1940. Le lendemain, il décide de rejoindre l’Angleterre. C’est aussi à bord du Sobieski qu’il embarque le 21 juin, avec son père, aux côtés des troupes polonaises rapatriées en Grande-Bretagne. Arrivé à Londres, il rejoint les FFL.

Départ manqué

Charles Gonard, lycéen pendant la guerre, souhaite s’engager en 1939, mais une pleurésie l’en empêche. À peine remis de sa maladie, il tente de partir pour l’Angleterre, après avoir entendu l’appel du général de Gaulle. Peine perdue : les mauvaises communications l’empêchent d’arriver à temps à l’embarquement.

Après plusieurs tentatives infructueuses pour rejoindre les Forces françaises libres à Londres, il finit par être mis en contact avec les Mouvements Unis de Résistance (MUR). Il poursuivra la résistance en France.

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