Des chercheurs suédois se sont intéressés aux applaudissements. Après étude de plusieurs individus, ces derniers ont découvert qu’applaudir n’est pas un réflexe mais un phénomène de contagion qui dépend, sur beaucoup de points, de l’environnement de celui qui applaudit.
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Applaudir ne serait pas un réflexe naturel et volontaire visant à féliciter un exploit. Bien au contraire, les applaudissements seraient contagieux.
Applaudir en fonction de la réaction des autres
C’est une étude suédoise qui le révèle. Récemment publiée dans le Journal of the Royal Society, cette étude s’appuie sur les recherches de scientifiques suédois portant sur l’analyse de six groupes de 13 à 20 étudiants.
Ces personnes ont été filmées en regardant des présentations orales appuyées par des supports Power Point et c’est leur réaction à la fin de cette présentation qui a intéressé les chercheurs.
Dirigés par Richard Mann, des mathématiciens ont par exemple révélé que 2,1 secondes s’écoulaient en moyenne entre la fin de la prestation orale et le début des applaudissements.
« La propension à commencer à applaudir, après le premier applaudissement, est proportionnelle au nombre d’individus qui sont déjà en train d’applaudir », explique ensuite l’étude.
Vers une étude plus large sur la contagion sociale
Après le premier applaudissement, les chercheurs ont établi qu’il faut en moyenne moins de trois secondes pour que les applaudissements suivants se déclenchent. Quant à la durée de ces applaudissements, elle dépendrait de ce que les étudiants entendent autour d’eux au même moment.
« Il s’agit d’une réaction linéaire similaire à ce qu’on retrouve chez les singes pour les décisions liées au mouvement et chez les humains pour le suivi du regard », expliquent ainsi les scientifiques de l’Université suédoise Uppsala.
Pour ces chercheurs, étudier les applaudissements n’est qu’une première étape. En effet, ce phénomène de contagion sociale peut être appliqué à nombre d’autres situations. Ainsi, le rythme auquel des individus choisissent de quitter des réseaux sociaux pourrait être analysé, selon ces experts, de la même manière.
