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JOL SOCIAL vu des Iles Mariannes: «Faciliter l’accès aux infos et défendre les droits des journalistes»

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JOL Press: Pourquoi avez-vous décidé de devenir journaliste? 
 

Lexi Zotomayor : Avec mes parents, nous avions l’habitude de parler des problèmes nationaux en écoutant la radio et en lisant les journaux. Très jeune, j’ai commencé à m’intéresser à l’actualité : j’achetais le journal tous les jours et le lisais de la première à la dernière page. Nous avions des débats, concernant les problèmes de notre pays mais aussi sur le monde. Au lycée, j’ai été nommée rédactrice en chef du journal de l’école, puis, à l’université, j’ai écrit pour un magazine philippin distribué en Californie.

JOL Press : Aujourd’hui pour quel média travaillez-vous ?
 

Lexi Zotomayor : Originaire des Philippines, je vis dans les îles Mariannes du Nord depuis 2004 et travaille en tant que journaliste pour le plus vieux journal l’Ile, le Marianas Variety. J’écris sur des sujets tels que les fonds de retraite, les logements sociaux ou encore l’armée américaine. Pendant mon temps libre, je fais aussi de la photo.  

JOL Press : Quels sont les principaux problèmes auxquels sont confrontés les journalistes dans les Iles Mariannes du Nord aujourd’hui ?
 

Lexi Zotomayor : C’est une question difficile. Le principal problème auquel sont confrontés les journalistes ici, c’est l’accès limité à l’information.

La plupart des journalistes des Iles Mariannes du Nord sont originaires des Philippines. Nous avons été recrutés directement aux Philippines. Notre séjour sur les Iles Mariannes dépend donc de notre statut d’immigration. Par conséquent, la sécurité de l’emploi est pour nous une préoccupation majeure. Nous sommes soumis à un renouvellement annuel des contrats et notre statut d’immigration américain est renouvelé chaque année. Je pense que nous ferions mieux notre travail si nous pouvions bénéficier d’un statut d’immigration stable.  

JOL Press : Quel est le quotidien des journalistes philippins dans les Iles Marianne ? 
 

Lexi Zotomayor : Les journalistes originaires des Philippines se sentent plus en sécurité ici, dans les îles Mariannes du Nord. Pour nous journalistes de la presse écrite, chaque jour est un nouveau défi à relever. Nous avons un quota de quatre histoires à écrire par jour. Bien que les îles soient petites, nous essayons de le respecter.

Nous avons aussi parfois le sentiment d’être pris au piège dans les îles. Le voyage est cher et les compagnies aériennes qui desservent les îles peu nombreuses.

Nos salaires et avantages sont plus faibles que ceux de l’île de Guam et d’Hawaï, en raison de l’économie en crise. De plus en plus de travailleurs s’en vont chaque année à cause de leur statut d’immigration incertain. 

Malgré cela, nous continuons à rester optimistes et nous essayons de vivre au jour le jour.

JOL Press : Qu’est-ce que pourrait vous apporter un réseau comme JOL Social ?
 

Lexi Zotomayor : C’est toujours utile d’avoir un réseau social pour que les journalistes puissent échanger entre eux, et ce, où qu’ils se trouvent dans le monde. Cela va rendre l’information beaucoup plus accessible. Ce site de réseautage social pour les journalistes permet aussi de faire respecter les droits des journalistes et de régler nos problèmes respectifs. Je pense que JOL Social aidera également les jeunes journalistes à acquérir de l’expérience grâce aux échanges qu’ils auront avec des journalistes hautement qualifiés partout dans le monde.

Propos recueillis par Louise Michel D. 

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