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La fille de Silvio Berlusconi, prochaine leader du PDL?

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Le nom de Marina Berlusconi est sur toutes les lèvres. Alors que l’ex-président du Conseil italien vient d’être condamné à sept ans de prison et interdit de toute fonction publique à vie, sa fille, âgée de 46 ans, serait prête à reprendre la tête du parti de son père, le Peuple de la liberté (PdL) selon certains observateurs politiques.

À la tête de Fininvest et Mondadori

Née à Milan le 10 août 1966, fille de Silvio Berlusconi et de sa première femme, Carla Elvira Lucia Dall’Oglio, formée entre l’Italie et l’Angleterre, Marina est aujourd’hui à la tête de Fininvest – une des plus importantes holding financières italiennes – et des éditions Mondadori.

« Lorsque vous essayez de résoudre le casse-tête quasi impossible [de la succession de Silvio Berlusconi], une seule solution semble passer en boucle : Marina, la fille « favorite », très appréciée par son père, par la hiérarchie du PdL, et même par l’électorat du centre-droit », écrit le Libero Quotidiano.

« La véritable héritière »

Luigi Bisignani, ancien journaliste et l’un des hommes les plus influents d’Italie, surnommé « l’homme qui murmure aux oreilles des puissants », a notamment lâché sur Radio Due : « Hier soir à Arcore [la villa personnelle de Silvio Berlusconi], il y avait un dîner et je crois que Berlusconi est convaincu que sa fille Marina est sa digne héritière ».

« Je n’étais pas présent lors de ce dîner mais il y avait des membres de leur famille : Piersilvio, Marina et Barbara [les enfants de Silvio Berlusconi], Francesca Pascale [sa nouvelle compagne] et l’avocat Ghedini. Le ton et la force dont Marina a fait preuve lors de ce dîner ont convaincu tout le monde que c’était elle la véritable héritière », a-t-il ajouté.

« Elle n’a jamais fait de politique ? Tant mieux »

Une idée partagée par Daniela Santanchè, ancienne partisane d’extrême droite et ex-secrétaire d’État du gouvernement Berlusconi, qui s’est notamment fait connaître pour ses déclarations chocs.

« Marina Berlusconi est vraiment douée. Elle n’a jamais fait de politique ? C’est encore mieux. Elle a fait beaucoup de choses dans sa vie et elle peut exceller dans ce domaine, mieux que beaucoup d’autres », a-t-elle déclaré au micro de Radioles, ajoutant : « Je serais tout à fait d’accord avec elle si Marina décidait de mener le PdL, elle a déjà montré qu’elle en était capable ».

En novembre 2012 déjà, lorsque Berlusconi réfléchissait à la possibilité de se représenter pour succéder à Mario Monti, le nom de Marina circulait constamment, rappelle le Corriere. Mais elle avait elle-même démenti cette possibilité : « C’est une hypothèse qui n’a aucun fondement. Je continue à assurer la présidence de Fininvest et de Mondadori ». Et c’est ce qu’elle fit.

Les soutiens de Marina

Mais les choses ont changé. Et parmi les proches de Silvio Berlusconi et anciens membres de Forza Italia, l’idée d’une succession héréditaire à la tête du PdL semble appréciée. La députée européenne Lara Comi a récemment déclaré que « ce serait une excellente idée » si Marina prenait la succession. « J’espère que la révélation de Bisignani n’est pas une blague et qu’elle correspond à la réalité ».

Antonio Gentile, secrétaire du Sénat de la République pour le PdL, est du même avis : « Dans un futur proche, il y aura un autre Berlusconi, qui a mon avis a toutes les capacités pour représenter la pensée libérale et l’économie sociale de marché : il s’appelle Marina ».

Doit faire ses preuves

Pour autant, le représentant du PdL à la Chambre des députés, Renato Brunetta, a nuancé la possibilité d’une transition héréditaire à la tête du parti sur Radio 24 : « Qu’elle démontre ses capacités en politique comme elle le fait dans le domaine du management, et si elle y arrive elle pourra obtenir un rôle, des fonctions, un leadership… Mais je ne pense pas qu’une investiture à caractère héréditaire soit plausible ».

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