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La problématique environnementale s’invite au Salon du Bourget

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Si le marché des gros porteurs semble en pleine expansion, les avionneurs ne délaissent pas pour autant les autres secteurs. Poussés par des compagnies soumises à des normes de plus en plus strictes, les constructeurs doivent intégrer à leurs réflexions des avancées primordiales comme la réduction des énergies et une empreinte sur l’environnement moindre. L’avenir passe aussi par-là et ils se doivent de l’anticiper. Salon avant-gardiste, le Bourget est l’écrin idoine pour les exposants de produits aéronautiques. Cette cinquantième édition met en avant des modèles adaptés aux nouvelles contraintes écologiques.

En adéquation avec les contraintes écologiques

Le tout électrique ou l’hybride sont les dernières tendances présentées par les constructeurs. L’idée est d’offrir une gamme d’avions légers, omins consommateurs de carburants, silencieux et moins polluants, comme l’indique le Journal Du Dimanche. Le groupe européen d’aéronautique EADS, la maison-mère d’Airbus, ont parfaitement intégré ces données afin d’offrir un appareil innovant : l’E-Fan. Petit modèle destiné à un usage de tourisme, ce prototype biplace d’avion école est entièrement électrique – alimenté par des batteries au lithium-ion de 250 volts – et ne mesure que 9,50 mètres d’envergure, pour un poids de 500kg. Ce petit format est précurseur pour l’avenir des avions de ligne.

Boeing s’était aventuré dans l’expérience de l’électrique en instaurant ces mêmes batteries à bord de son 787, mais des surchauffes avaient fait capoter le projet. Le constructeur américain s’était même vu infliger une interdiction de vol de trois mois, le temps qu’une solution soit trouvée. Une application sur ces machines de tourisme est la première étape d’un futur plus écologique, marqué par la propulsion électrique et les biocarburants.

L’E-Fan pour relancer les aéroclubs et préparer le futur

Joint par Les Echos, Jean Botti, le directeur général délégué de la technologie et l’innovation chez EADS, voit en ce premier modèle à turbine électrique l’occasion de « relancer les aéroclubs et l’aviation générale en France, qui souffrent beaucoup de l’augmentation du prix du carburant. […] Mon souhait serait de commercialiser l’E-Fan au sein d’une entité liée à EADS, en le faisant fabriquer en partenariat avec des écoles aéronautiques. Cela permettrait à la fois de dispenser une formation pratique par l’apprentissage, de poursuivre les études et de produire l’E-Fan dans une structure légère et compétitive. »

Présenté dans cette cinquantième édition du Salon du Bourget, l’E-Fan entame une période de certification qui va durer près de trois ans, afin de s’assurer le bon fonctionnement de cet innovant appareil. Son autonomie d’une heure pour le moment sera allongée dans les prochains mois, pour une recharge qui prend autant de temps. Si sa vitesse de croisière atteind aujourdhui les 160km/h, l’avion électrique dépassera bientôt les 200km/h à pleine vitesse.  Développé en dix-huit mois, en coopration avec la PME Charentaise Aero Composite Saintonge (ACS), la mise sur le marché est prévue à l’horizon 2017. Quasi-silencieux, ce petit avion destiné à tester les acquis technologiques va faire du bruit. Le futur c’est maintenant.

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