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Le drone journalisme, une nouvelle manière de collecter les informations?

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JOL Press : Quand et comment avez-vous eu l’idée de lancer Xaircraft?
 

Justin Gong : J’ai commencé à lancer l’entreprise multicopter à Sydney en 2011, quand il n’y avait pas encore de concurrence dans le pays. Un de mes amis en Chine avait développé un contrôleur aérien qui avait la capacité de stabiliser un quadcopter dans l’air. Je travaillais en tant que cameraman pour une chaîne d’information  et j’ai pensé que cela pourrait être une révolution si l’appareil photo et le quadcopter pouvaient être combinées. Je les ai donc associé.

JOL Press:  Quelles sont les contraintes du drone ?
 

Justin Gong : La durée limitée de la batterie est toujours le principal problème… Nous travaillons sans relâche pour trouver des solutions , notamment pour augmenter la batterie de l’appareil et le rendre plus compact et plus léger. 

JOL Press: Qui sont vos principaux clients ?
 

Justin Gong : Surtout les amateurs, les photographes  et vidéastes, les sociétés immobilières et les pouvoirs publics ( surtout en Chine).

JOL Press:  Ces appareils sont-ils faciles d’utilisation ?
 

Justin Gong : Oui c’est relativement simple de les faire fonctionner. Le contrôleur de vol détecte l’orientation et la position de l’engin et commande le régulateur de vitesse pour distribuer la bonne quantité d’électricité aux moteurs. En augmentant ou en diminuant la vitesse des moteurs, nous pouvons facilement contrôler les mouvements de l’avion.

Dans le même temps, le contrôleur de vol permettra de détecter le vent et de maintenir la stabilité de l’avion. Ces engins peuvent aller jusqu’à  70 km/h, et peuvent s’élever à environ 1km au-dessus du sol. 

JOL Press : Pensez-vous que ces engins volants peuvent changer la façon de faire de la vidéo ?
 

Justin Gong : Les drones ont déjà changé la manière de filmer, et je pense que leur utilisation influencera davantage la manière de faire de la vidéo dans les deux prochaines années à venir. Cette technique montre comment une plateforme d’imagerie aérienne sans pilote rapide et fiable (UAIP) peut améliorer l’efficacité des médias : cette nouvelle technologie améliore la qualité de l’information, tout en réduisant le coût.

JOL Press: De quelle manière pouvons-nous contrôler ce nouvel outil?
 

Justin Gong : Comme les innovations des réseaux sociaux, tout dépend de la façon dont nous les utilisons les drones. Certes, personne ne peut empêcher les utilisateurs de se servir des nouvelles technologies : il est d’ailleurs très difficile de définir le niveau de «contrôle». La seule façon de limiter l’utilisation des drones  consiste à élargir la définition de «DRONE », car pour l’instant cela fait référence au domaine militaire et donc au danger. 

JOL Press : Quels sont les risques liés à l’utilisation civile des drones ?
 

Justin Gong : Comme tous les autres engins  radiocommandés, les multicopters développés par Xaircraft comporte des risques et des préoccupations en matière de sécurité. Comme c’était déjà le cas avec les appareils photo compacts, la question de la vie privée ne peut jamais éviter. Tout dépend de la manière dont les médias utilisent les drones.

JOL Press: Quelle est la législation des drones en Australie?
 

Justin Gong : Il y a beaucoup de restrictions en Australie concernant l’usage commercial des drones.  Mais en ce qui concerne XAircraft, nous ne sommes encore qu’à l’étape de développement à l’intérieur de ce marché. Il sera de plus en plus similaire à un drone, mais pour l’instant c’est encore un avion radio-commandé. De mon point de vue, les médias qui récoltent des informations grâce aux drones ne sont encore qu’une tendance. Je pense qu’il y aura bientôt  une meilleure législation  de CASA pour contrôler le recours aux drones des médias.

JOL Press: Selon-vous quelle sera l’évolution de l’usage civil des drones?  
 

Justin Gong : Cela fait déjà un moment que cette technologie se développe.  Mais l’usage civil s’est accéléré ces trois dernières années,  en raison de la baisse du coût de fabrication.  Je ne pense pas qu’il s’agisse de « l’avenir du journalisme ». En tant que journaliste, je pense plutôt que c’est juste une nouvelle façon de collecter des informations.

Propos recueillis par Louise Michel D.

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