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Le Tour, c’est la France…

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Avec le mois de juillet, la France se révèle parée de ses plus beaux atours… Vallées des Pyrénées, sommet des Alpes, tous les déserts français, leurs plus beaux oasis et, cette année, la Corse, île de beauté, et les rives de la Méditerranée jusqu’à Paris et ses Champs-Élysées…

C’est la 100ème édition de la Grande Boucle du Tour de France cycliste.

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Samedi 29 juin, tous les coureurs du Tour s’élancent – s’élanceront ou se sont élancés – de Porto-Vecchio pour une première étape de 215 kilomètres, une remontée de la côte orientale corse, de la Corse-du-Sud à la Haute-Corse et Bastia. Pas de prologue, cette année… La Corse est la seule région de métropole à n’avoir jamais accueilli le Tour et, pour cette première, les organisateurs ont tenu à parcourir le plus possible – en trois étapes – ses merveilleux paysages. Pour le contre-la-montre, il faudra attendre la 4ème étape, mardi 2 juillet, dans un autre décor enchanteur, à Nice, Nizza-la-Bella.

Le Tour, c’est la France

Le Tour, c’est la France. Quelle plus belle – et efficace – campagne de promotion touristique aurait-on pu imaginer ? Des centaines d’heures de programme, retransmis aux quatre coins du monde, le plus souvent en direct et, au final, l’événement sportif le plus suivi après les Jeux Olympiques et le mondial de football. Le Tour, ce sont les Français, les Français massés le long des routes et les Français aussi accueillants qu’ils savent l’être. Le Tour, c’est le sport, mais c’est aussi la culture, sous toutes ses formes, les traditions régionales, la gastronomie des terroirs, et l’Histoire, toute l’Histoire qui défile à chaque étape.

Une ombre…

Pour revenir au sport… Certes, une ombre flotte sur cette compétition de cyclisme. Elle tient en un mot, « dopage ». La sortie d’un tricheur, qui se prétend, aujourd’hui, autorisé à avoir triché parce que d’autres – tous peut-être – trichaient aussi autour de lui, face à lui, ne saurait ternir l’idée même du Tour, son passé, son futur. S’ils sont tous pourris, que le ménage soit fait et bien fait !

Les forçats de la route

Malgré tout, cette  100ème édition du Tour de France, nous l’espérons, de tout cœur, mémorable, digne, comme rarement ces dernières années, de la légende du Tour. Tout semble réuni pour qu’il en soit ainsi et pour qu’à leur tour des petits enfants se prennent à rêver des exploits des champions.

Comment conclure autrement que par un des plus beaux textes du journalisme français ?

« Quand ils gravissaient l’Isoard et le Galibier, écrit le grand reporter, ils ne semblaient plus appuyer sur les pédales, mais déraciner de gros arbres. Ils tiraient de toutes leurs forces quelque chose d’invisible, caché au fond du sol, mais la chose de venait jamais. Ils faisaient « Hein ! Hein ! », comme les boulangers la nuit devant leur pétrin. »

L’auteur s’appelle Albert Londres, il est l’inventeur du reportage en presse écrite. On lui doit, alors qu’il suivait l’édition de 1924 du Tour pour Le Petit Parisien, une des plus belles expressions pour qualifier les coureurs, « les forçats de la route ».

En selle pour un peu de rêve, du vrai rêve sans trop d’artifices, ni de vices.

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