Bonjour M’ssieurs, Dames,
Hier matin, j’ai vu un peintre sur une échelle enlever les graffitis sur le mur de la maison de Gainsbourg, au 5 Bis rue de Verneuil, 40 ans de graffitis enlevés par des coups de truelles et de grattoirs. Ce peintre devrait entrer dans le livre des records de la connerie.
Dieu, pardonnes-lui, il ne sait pas ce qu’il a fait !!! et les commanditaires non plus !!!
Comme à l’atelier Picasso, quand allons-nous laisser comme témoignage l’histoire des lieux ou se sont réalisés des créations ? pour des opérations immobilières et financières !!! Je suis en colère car mes enfants, nos enfants ne sauront et ne verront pas que leurs parents ont vécu une époque formidable avec des grands artistes.
L’art contentpourien, c’est déjà quelque chose. Copyright dédé de Montreuil
L’art doit être aussi dans la rue et pas seulement dans les musées, Serge était très fier des graffitis sur son mur quand nous rentrions d’une bonne nuit d’ivresse et de poésie.
Aujourd’hui, c’est le mur des cons dont voici le requiem http://www.youtube.com/watch?v=7vJvwD3XADc
En voyant cette interdiction crétine et provocante, des graffitis vont renaître cette nuit. je l’espère…
Voici deux livres sur le sacré mur
LE MUR DE GAINSBOURG Par Samuel Tastet (Ed. Est, Paris-Bucarest, 1992)
Le mur de l´hôtel particulier de Serge Gainsbourg aura vu défiler bon nombre de ses “fanatiques”. Chacun laissant en guise de témoignage troublant, un mot, une phrase, un graffiti. 56 photos illustrent cette étape obligée du pélérinage du souvenir.
RUE GAINSBOURG Par Jean-Claude Maillard. (Editions Alternatives, 1998)
En mars 1990, Jean-Claude Maillard, reporter de La 5, interroge Serge Gainsbourg lorsqu’il sort de chez lui rue de Verneuil, et lui demande de commenter la façade graffitée de son hôtel-particulier. Il reconnaîtra que toutes les phrases écrites sont bonnes et qu’il en avait trouvée une très jolie: “Ici cogite une âme slave”. La bible des amoureux du mur de Gainsbourg !
http://soufflezsurlesbraises.com Ce billet est également sur mon blog