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Mercato Football: PSG, Monaco… la chasse est ouverte

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Cette période de l’année est la plus propice aux fantasmes. Chaque supporter attend avec impatience l’ouverture du mercato et les folles rumeurs qu’il entraine. On feuillète les magazines, on couche sur papier les joueurs idoines, on surfe sur les forums, on entend dire que le cousin du frère du meilleur ami a des informations, on se retrouve sur des sites du fond de l’Europe de l’Est à la recherche de la perle que son club pourra acquérir. A table, au boulot, au café, nombreuses seront les discussions concernant les transactions footballistiques. Entre déceptions et nouvelles ambitions, la foire est ouverte.

Pas de joueurs sans entraîneur

Les premiers dossiers sur lesquels doivent se pencher les présidents de clubs sont ceux des entraîneurs. Une grande valse est attendue, Mourinho ayant déjà ouvert la danse en retrouvant son premier amour, Chelsea, qu’il avait quitté en 2007. Son départ du Real Madrid a laissé le poste vacant, mais semble-t-il réservé pour l’actuel technicien du Paris SG, Carlo Ancelotti. Un hic cependant : le club de la Ville Lumière ne cèdera l’Italien que si une solution de rechange est actée, l’option Leonardo – le directeur sportif parisien – ayant pris du plomb dans l’aile après sa suspension de neuf mois suite à un accrochage avec un arbitre.

Longtemps pressenti, Rafael Benitez, qui a lui été prié de quitter Chelsea pour permettre l’arrivée du « Special One », s’est finalement engagé avec Naples. Qui reste-t-il ? Mancini, qui a vu Pellegrini (ex-entraîneur de Malaga) lui prendre sa place ? Hiddink, fatigué du championnat russe ? Lippi, oublié en Chine ? Beaucoup de noms ont circulé. Mais sans un plan sportif stable, difficile d’attirer les joueurs. L’ouverture de ce mercato devrait donc décanter les situations. En France, Rudi Garcia, par exemple, devrait quitter Lille, qui n’est pas parvenu à se qualifier pour une prochaine campagne de Coupe d’Europe. Il devrait aller profiter de la dolce vita italienne, à Rome. René Girard, champion de France avec Montpellier l’an passé, est pressenti pour le remplacer. Laurent Blanc, ancien sélectionneur des Bleus, est quant à lui proposé à de nombreux postes par son agent.

Un marché à double vitesse

De nombreuses incertitudes persistent à la tête des clubs. Le marché va prendre deux chemins différents. Le premier, composé des clubs les plus riches comme les deux Manchester (City et United), Chelsea, le Real Madrid, le FC Barcelone, le Bayern Munich et les deux nouvelles terreurs françaises, le PSG et Monaco, version Rybolovlev. Ce dernier n’a d’ailleurs pas eu la patience d’attendre l’ouverture du marché pour faire ses provisions. Un vendeur ambulant, l’agent de joueurs Jorge Mendes, lui ayant déjà fait le plein (Falcao, J. Rodriguez, J. Moutinho…). Le Barça, avec Neymar, et le Bayern, avec Götze, ont également déjà avancé leurs pions.

Rien n’a encore vraiment bougé dans ce petit groupe des fortunés. Un homme pourrait tout faire bousculer : Cristiano Ronaldo. Ardemment désiré par le PSG, convoité par le club du Rocher et MU, où il a explosé, le Portugais est la plus grosse valeur marchande de ce mercato : son cas ne devrait pas se régler en dessous de 100 millions d’euros, si départ il y a. Son club, le Real Madrid, souhaite le prolonger. Ce transfert effectué, la théorie des dominos pourra se vérifier, l’argent étant réinjecté sur le marché.

L’ombre du fair-play financier

Un mercato marqué par de nombreux mouvements est donc attendu. Le fair-play financier va ainsi être mis en place et la règle est simple : les comptes devront être au vert. Plus question de dépenser sans compter à partir de la saison prochaine. Gianni Infantino, le secrétaire général de l’UEFA, précisait il y a quelques semaines le règlement dans les colonnes de L’Equipe : « Il y a une tolérance jusqu’à 45 millions de pertes, ce qui n’est quand même pas rien, jusqu’en 2015-2016. Puis cela descend à 30 M€ les trois saisons suivantes. » Il le rappelle, chacun devra se soumettre à cette nouvelle loi : « S’il doit y avoir des sanctions, elles seront prises. Les clubs seront sanctionnés, quelle que soit leur puissance. Il n’y aura aucun passe-droit. » Les clubs sont prévenus, il faudra s’adapter.

Loin de ces préoccupations de dépensiers, des clubs plus modestes comme l’OM devraient faire la tournée des marchés nationaux. Les Marseillais, forts d’une qualification en Ligue des Champions, ont ainsi un pécule qu’ils vont réinvestir sur des jeunes joueurs de L1 à fort potentiel, afin de se construire sur la durée. Ils y ajouteront un ou deux joueurs confirmés (l’international français Payet est notamment attendu). Des clubs comme Lyon, en attente de stade, ou Lille, non européen, vont quant à eux devoir vendre une partie de leurs meilleurs joueurs pour recruter, afin d’assainir leurs comptes. Les moyens ne sont pas les mêmes et le fossé devrait se creuser encore davantage au niveau des résultats l’an prochain. En attendant, il est encore tant de rêver aux futures transactions.

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