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Municipales en Italie: la gauche s’impose dans les grandes villes

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La mairie de Rome passe à gauche

Le centre-gauche a remporté la mairie de Rome à l’issue des élections municipales partielles qui se sont déroulées dimanche 9 et lundi 10 juin. Le médecin Ignazio Marino, candidat du Parti démocrate (PD) a recueilli plus de 63 % des voix face au maire sortant Gianni Alemanno, du parti PDL de Silvio Berlusconi.

« A partir de demain, nous devons tous travailler pour changer cette ville, dans les moindres détails, pour faire en sorte que nous nous sentions à nouveau chez nous et pour ramener Rome à des valeurs qu’elle n’aurait jamais dû abandonner », a expliqué Ignazio Marino.

Son adversaire, Gianni Alemanno, a quant à lui reconnu que les résultats « pour le centre droit globalement en Italie [n’étaient] pas positifs », attribuant cette défaite à la « désaffection » des Italiens pour la politique.

Ces résultats dans la capitale italienne ont été salués par l’ancien-maire de Rome, Walter Veltroni : « Le vote des Romains clôt enfin un quinquennat d’incurie et d’erreurs qu’Alemanno et son équipe ont commises par incapacité, manque d’amour (pour la ville) et intérêts personnels », a-t-il déclaré.

Abstention record

Au total, six millions d’électeurs étaient appelés à voter dans seize grandes villes italiennes et 500 autres municipalités. A Rome, seulement 45% des inscrits ont voté. Un nouveau record d’abstention qui traduit la désillusion des Italiens à l’égard de la classe politique.

Ces élections municipales ont également marqué la fin du Mouvement 5 Etoiles (M5S), le parti de l’ancien humoriste Beppe Grillo, qui s’est retrouvé troisième au premier tour du scrutin, avec 12,4%, s’imposant dans seulement deux villes. 

Des résultats qui renforcent Enrico Letta

La victoire du centre gauche italien dans les seize capitales provinciales devrait renforcer le président du Conseil, Enrico Letta, lui permettant d’affirmer son autorité au sein de ce gouvernement de coalition gauche-droiteLe résultat « renforce l’exécutif d’union nationale », a expliqué Enrico Letta qui a fait part de son inquiétude concernant niveau de l’abstention. « C’est une sonnette d’alarme, il faut tous y réfléchir », a-t-il déclaré. 

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