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Nucléaire, luxe, voitures: ces entreprises françaises implantées au Japon

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Cela faisait dix-sept ans qu’un chef d’État français ne s’était pas rendu en visite officielle au Japon. Quelque peu délaissé par Nicolas Sarkozy, le marché japonais intéresse son successeur, François Hollande, qui y a entamé jeudi sa première visite d’État.

Accompagné de six ministres – Laurent Fabius (Affaires étrangères), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Aurélie Filippetti (Culture, communication), Geneviève Fioraso (Enseignement supérieur, recherche), Fleur Pellerin (Économie numérique) et Guillaume Garot (Agroalimentaire) – et d’une quarantaine de chefs d’entreprises, le président français souhaite relancer les partenariats économiques avec le Japon, troisième puissance économique mondiale après les États-Unis et la Chine.

400 entreprises françaises implantées au Japon

Environ 400 entreprises employant 60 000 personnes sont présentes sur l’archipel japonais. La majorité des grands groupes français se sont implantés au Japon principalement parce que ce pays jouit d’un marché de 127 millions d’habitants au pouvoir d’achat élevé. Luxe, mode, agro-alimentaire, industrie, finance… Les marques françaises sont confortablement ancrées dans tous les secteurs économiques japonais.

Troisième investisseur au Japon après les États-Unis et les Pays-Bas, la France parie essentiellement sur le secteur manufacturier (38%), dans la grande consommation (33%), dans le secteur financier (15%) et dans les TIC, Technologies de l’information et de la communication (10%).

Dans le cadre de l’Accord de partenariat économique (APE) entre l’Europe et le Japon, dont les négociations de sont ouvertes depuis novembre 2012, Louis Schweitzer, représentant spécial pour le partenariat franco-japonais, déclarait, le 19 février dernier : « Le Japon a la volonté de développer un véritable partenariat stratégique avec l’Europe, et la France en particulier. » La visite de François Hollande au Japon confirme la ferme volonté de la France de resserrer les liens économiques et stratégiques entre Paris et Tokyo.

Air France, Danone et Areva

En ce qui concerne le secteur manufacturier, la France est présente dans les industries de transport et de l’aéronautique comme Air France-KLM – qui fêtait fin 2012 ses 60 ans d’implantation au Japon – Michelin, EADS ou Eurocopter. Les groupes automobiles comme Renault-Nissan, Peugeot-Citroën, les équipementiers (Valeo et Faurecia), les industries chimiques et mécaniques (Air Liquide, Sanofi-Aventis), les industries du secteur du bâtiment et des travaux publics, de l’environnement et de l’énergie (EDF, Areva, Total, Saint-Gobain) ne sont pas en reste. La France est également présente dans les PME technologiques telles que HEF, Digital Surf ou A.Raymond.

L’industrie agroalimentaire est quant à elle représentée par de grands groupes industriels comme Danone ou Nexira. Les groupes alimentaires de luxe comme Fauchon ou Pierre Hermé sont également bien implantés dans le paysage économique japonais.

Le Japon se paie le luxe français

Une soixantaine d’entreprises françaises du secteur de la finance et des services sont présentes au Japon. Parmi elles figurent les principales banques françaises comme la Société Générale et BNP-Paribas, ainsi que l’assureur Axa. Le secteur des biens de consommation, lui, est représenté par près de 80 entreprises françaises, dont les grandes marques de luxe et de cosmétique comme L’Oréal, LVMH, Baccarat, Hermès, Chanel ou Dior.

Quant au domaine des TIC, la présence française demeure proportionnellement moins visible – une quarantaine d’entreprises – avec cependant des grands groupes comme France Télécom, Alcatel-Lucent et Oberthur Card Systems.

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