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Objectif de la «marche des chômeurs et précaires»: se faire entendre

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En 1933, une centaine de sans-emploi organisaient une marche de la faim entre Lille et Paris, avec le soutien de milliers de sympathisants. En souvenir de cette première marche et pour sensibiliser les Français à la précarité de l’emploi aujourd’hui, les principales organisations de chômeurs (MNCP, AC, APEIS, le DAL) et les syndicalistes de Pôle Emploi (SNU-FSU et Solidaires) ont organisé une grande « marche des chômeurs et précaires ».

Un noyau permanent de quelques marcheurs quitte chaque jour une ville entre 10 h et 12 h et entre dans une autre entre 14 h et 16 h. Des animations, des débats et des rencontres sont prévus à chaque étape. « Mais tous ceux qui voudront nous soutenir sont invités à venir marcher avec nous, le temps qu’ils pourront nous consacrer »,  proposent les organisateurs.

Rallier Paris pour la conférence sociale

« Aujourd’hui, l’ensemble des demandeurs d’emploi dépasse les 5 millions de personnes. Les chiffres du mois d’avril 2013 ne démentiront pas cette réalité vécue et subie par nos concitoyens », expliquent-ils. « Les revendications des chômeurs n’ont toujours pas été entendues par les gouvernements qui se sont succédés à la tête du pays. C’est pourquoi les chômeurs, précaires et solidaires seront de nouveau en marche pour leurs droits du 10 Juin au 6 Juillet, à la Réunion et dans toute la France. »

Une cinquantaine de chômeurs avait pris le départ le 10 juin dernier, à Saint-Joseph. Après avoir parcouru 120 kilomètres autour de l’Île de la Réunion, région de France la plus fortement touchée par le chômage (30 %), ils étaient attendus ce samedi à la gare de Montpellier par une cinquantaine de personnes. Objectif : rallier les 1 589km qui les séparent de Paris avant l’ouverture de la conférence sociale prévue début juillet.

Revendications

« La précarité et la pauvreté, qui touchent en premier lieu les jeunes et les femmes, ne cessent de d’augmenter », s’inquiète l’union syndicale Solidaires. « Les inégalités se creusent inexorablement entre une classe aisée minoritaire et l’immense majorité des citoyens dont les immigrés-es sans-papiers sont les derniers de la liste. Un peu moins de la moitié des inscrits à Pôle Emploi sont indemnisés. Les modes de calcul et la précarisation grandissante accroissent le nombre de personnes en fin de droits et viennent grossir les rangs des bénéficiaires des minima sociaux. »

Par cette marche, les organisateurs souhaitent faire entendre leurs voix et leurs propositions parmi lesquelles on peut trouver le déclenchement automatique d’une allocation de solidarité (ASS ou RSA) pour tous les fins de droits, la mise en place d’un revenu pour les jeunes sans emploi dès la sortie du système scolaire, l’augmentation substantielle des minima afin qu’aucun revenu ne soit inférieur au seuil de pauvreté ou encore le rétablissement de la Dispense de Recherche d’Emploi (DRE) pour les chômeurs âgés.

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