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JOL Press : Pourquoi avoir lancé le projet « Repower Greece » ?
Alexandros Costopoulos : « Repower Greece » est une campagne de diplomatie publique internationale qui cherche à lutter contre les perceptions négatives du monde sur la Grèce et sa population. L’idée est née de notre volonté de redéfinir ce qu’est la Grèce. Nous ne devons pas restaurer notre crédibilité en nous appuyant sur un rebranding superficiel ou sur un simple changement de devise ; il s’agit plutôt de trouver des messages et des faits précis qui justifient notre engagement à travailler avec ardeur et à aller de l’avant pour apporter des résultats concrets et des vraies solutions.
La Grèce ne se réduit pas aux intérêts de quelques-uns
Repower Greece délivre ses messages grâce à l’ingéniosité et à la créativité qui abondent dans les secteurs clés de notre économie, de notre éducation et de la société civile. Grâce à une variété d’événements et de programmes organisés avec des établissements universitaires, des organismes communautaires et des think tanks dans le monde entier, ces histoires offrent une preuve claire que la Grèce ne se réduit pas aux échecs ou aux intérêts particuliers de quelques-uns, mais plutôt aux talents et à aux réalisations de la majorité.
JOL Press : Pensez-vous que les politiques et les médias internationaux délivrent une image fausse ou partielle de la Grèce ?
Alexandros Costopoulos : Nous pensons que même les pires détracteurs de la Grèce reconnaissent l’intérêt de notre pays pour beaucoup de gens à travers le monde et pour différentes raisons. Il peut s’agir de nos valeurs, de nos principes, de notre inspiration ancrée dans la culture grecque (arts, littérature, architecture, théâtre), de nos capacités dans le domaine scientifique ou encore pour la beauté de notre pays ou de notre cuisine ! La Grèce représente beaucoup pour une multitude de personnes.
Les gens n’ont jamais perdu leur foi en la Grèce
C’est exactement la raison pour laquelle, même en cette période de crise très difficile où l’incompétence et les erreurs de quelques-uns ont éclipsé les réalisations de la majorité, les gens n’ont jamais perdu leur foi en la Grèce. Nous l’avons mis en évidence par nos programmes diffusés autour du monde.
Cela ne signifie pas bien sûr que les médias, pour des raisons qui leur sont propres, ou les courtiers du pouvoir politique n’ont pas encouragé à certains égards, la « mort » de la bonne réputation grecque.
Cependant, nous croyons que dans tous les cas et pour tous les pays, ce sont nos actions et nos choix qui définissent qui nous sommes, et, finalement, façonne l’image de notre pays. C’est ce que nous faisons avec « Repower Greece » en fournissant des histoires et des faits concrets sur les avancées positives de la Grèce.
JOL Press : Quel genre de « success stories » publiez-vous sur votre site ?
Alexandros Costopoulos : Toutes ces histoires vraies prouvent que des mentalités différentes, nouvelles et créatives abondent en Grèce, et justifient que notre pays et son peuple sont bien plus que ce qui a été décrit au cours de ces trois dernières années. Nous pouvons trouver ces exemples dans tous les domaines : entrepreneuriat, éducation, société, agroalimentaire, etc. Ces récits montrent clairement que les gens collaborent, créent des perspectives, construisent le « chemin de retour » à la croissance et à la prospérité. Les Grecs n’attendent pas que des solutions soient trouvées par d’autres.
JOL Press : Que faites-vous pour donner à votre projet un écho international ?
Alexandros Costopoulos : « Repower Greece » est une campagne populaire visant principalement à organiser des discussions avec des groupes internationaux de réflexion et des universités. Nous y élevons le niveau du débat public sur les questions qui transcendent les frontières géographiques de la crise en Grèce, et ont un impact sur nos sociétés interconnectées.
Notre projet se développe et se propage grâce à la pensée critique des citoyens dans les pays où nous allons, ainsi qu’avec le soutien de nombreux médias et d’organisations internationales.
Propos recueillis par Anaïs Lefébure pour JOL Press