Mercredi 19 juin, un manifestant de la « Manif pour tous » a écopé de deux mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, condamné pour rébellion contre les forces de l’ordre et refus de prélèvement ADN. Une peine lourde et injustifiée selon les soutiens au collectif contre le mariage homosexuel. Mais en fait, pour quels délits peut-on être condamné à deux mois ferme ?
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Elle refuse de montrer ses papiers et mord une policière
En septembre 2012, une jeune Marseillaise de dix-huit ans vêtue d’un niqab est interpellée par la police qui lui demande ses papiers. Selon l’inculpée, les policiers lui auraient dit « Enlève ta merde, on va t’amener au poste ». L’interpellation dégénère, plusieurs témoins interviennent, et la jeune fille, mise à terre main sur la bouche, mord la main de la policière. Elle est condamnée à deux mois de prison ferme.
Il montre ses fesses aux gendarmes
En novembre 2012, un jeune homme est condamné par le tribunal correctionnel de Béziers à deux mois de prison ferme et 500 euros d’amende. Six mois auparavant, il avait montré son postérieur à des gendarmes, mais les officiers n’étaient pas parvenus à l’arrêter. Quelques mois plus tard, le jeune homme poste une photo de lui sur Facebook, sur laquelle il fait un doigt d’honneur devant une voiture de gendarmerie. Cette fois-ci, il est repéré, attrapé, et condamné pour « outrage » aux forces de l’ordre.
Il menace de mort des pompiers venus lui porter secours
Début avril, au tribunal correctionnel de Montauban, un chauffard de dix-neuf ans est condamné à deux mois de prison ferme. Dans la nuit du 24 au 25 novembre 2012, alors qu’il roulait sur une route départementale de la région, le jeune automobiliste, ivre et sous l’emprise de stupéfiants, rentre dans le mur d’une maison inhabitée.
Le mur s’écroule sur la voiture, provoquant une fuite de gaz. La passagère, âgée de dix-huit ans, meurt sur le coup. Mais ce n’est pas tout. Alors que trois pompiers viennent porter secours aux deux sinistrés, le chauffard profère des menaces de mort à l’encontre des trois hommes. Le tribunal le condamne à deux mois de prison ferme.
Il viole ses juments
Le 31 mai, le tribunal correctionnel de Valence a condamné un ouvrier agricole pour des actes de zoophilie. Pris en photo par les propriétaires des juments en pleine action, le sexagénaire reconnaît les faits, déclarant qu’il « aime les chevaux et joue au tiercé ». La fondation Brigitte Bardot pour la protection des animaux réclame des dommages et intérêts. Son avocat joue la carte de « l’humour », déclarant que, pour son client, « l’amour est dans le pré », ajoutant qu’« on ne choisit pas sa sexualité ».
Il jette des bouteilles sur la police pour « fêter » la victoire du PSG
Le 15 mai, suite aux incidents survenus au Trocadéro en marge de la fête de victoire du club de foot parisien, un homme de 27 ans est jugé par le tribunal correctionnel de Paris. Il est le premier à écoper de quatre mois de prison dont deux ferme, assortis d’un mandat de dépôt, pour avoir jeté des bouteilles sur les forces de l’ordre.
Ils lancent des œufs et de la farine sur le stagiaire boulanger
Le 14 juin, un pâtissier et ses deux apprentis sont condamnés pour avoir humilié un ancien stagiaire venu leur rendre visite. Jets de farine, de colorants alimentaires et d’œufs… Le tout filmé et posté sur internet. Poursuivi pour « violence en réunion » et « enregistrement et diffusion d’images portant atteinte à l’intégrité de la personne », le chef pâtissier est condamné à une peine aménageable de deux mois de prison ferme.
