Site icon La Revue Internationale

À Belfast, l’Orange day se poursuit dans la violence

[image:1,l]

Cocktails Molotov, briques, bouteilles… Les militants protestants loyalistes, qui défilent depuis trois jours dans les rues de Belfast en Irlande en marge de l’Orange day, s’en sont violemment pris aux forces de l’ordre, pour la troisième nuit consécutive.

Des siècles de violence

Les violences font écho à l’interdiction par les autorités irlandaises, vendredi, du passage de la traditionnelle marche annuelle des protestants de l’ordre d’Orange à travers un quartier catholique de Belfast, par crainte de débordements.

Chaque année, le 12 juillet, le défilé célèbre en effet la victoire du protestant Guillaume d’Orange sur les catholiques de Jacques II d’Angleterre, au cours de la bataille de la Boyne, en 1690. Et tous les ans, les marches orangistes, qui passent par les quartiers catholiques, sont considérées comme des provocations par les catholiques et alimentent régulièrement la rivalité entre les deux camps.

Le Premier ministre appelle les militants au calme

Cette année, malgré les appels au calme de l’ordre d’Orange et du Premier ministre irlandais du Nord, Peter Robinson, les jeunes militants loyalistes ont prolongé les échauffourées contre la police.

« C’est très important que cette violence s’arrête », a déclaré dimanche le Premier ministre. « C’est très important de garder la tête froide dans ces circonstances et j’espère que la population se pliera aux appels et aux communiqués de l’ordre d’Orange pour que les gens ne se livrent pas à la violence », a-t-il ajouté, insistant sur le fait que « la seule manière de manifester qui se justifie est une manifestation légale et paisible ».

44 policiers blessés, 49 personnes arrêtées

Avec les renforts de centaines de policiers venus de Grande-Bretagne, la police a déployé ses agents pendant tout le week-end. Quarante-quatre policiers ont été blessés dans les affrontements, et quarante-neuf personnes ont été arrêtées, dont dix ont été placées en détention provisoire.

Malgré l’accord de paix dit « du Vendredi Saint » signé en 1998, les heurts entre protestants et catholiques continuent d’éclater en Irlande du Nord – bien que plus sporadiquement – lors de ces marches annuelles.

Quitter la version mobile