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Au Mali, les Casques bleus prennent le relais

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Six mois après l’intervention des troupes françaises au Nord du Mali pour repousser les groupes islamistes armés, les forces de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) vont transférer leur autorité aux forces onusiennes rassemblées au sein de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), créée le 25 avril dernier.

12 600 hommes

La Minusma absorbera les 6000 hommes de la Misma rejoints par le même nombre de soldats de l’ONU. Avant la fin de l’année 2013, 12 600 Casques bleus doivent ainsi être déployés au Mali afin de prendre le relais des forces françaises et africaines, stabiliser le nord du pays et encourager la transition politique.

Échange de béret

Pour la cérémonie de transfert, qui a lieu ce lundi 1er juillet de 08h00 à 09h30 au Centre international de Bamako, le chef de la Misma, Pierre Buyoya, et le président de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), Kadré Désiré, seront présents. Pendant la cérémonie, les unités de la Misma échangeront leur béret contre le béret bleu des Nations unies.

Le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Mali et chef de la Minusma, Bert Koenders, qui sera également présent lors de la cérémonie, a appelé la semaine dernière la communauté internationale à fournir de l’aide au déploiement de la mission au Mali afin de soutenir le pays dans son processus de réconciliation nationale.

« Nous comptons sur le soutien continu des anciens et nouveaux pays contributeurs de troupes pour nous aider à combler les lacunes critiques », a-t-il déclaré mardi dernier, soulignant que le contexte géopolitique dans lequel allait évoluer les forces onusiennes était « particulier » et laissait entrevoir « de nouvelles menaces ».

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, a lui aussi rappelé que la Minusma aurait à faire face à de nombreux défis.

Des élections fin juillet ?

L’ambassadeur français au Mali, Gérard Araud, a déclaré que les conditions de sécurité étaient « satisfaisantes », et que le processus politique connaissait « une évolution très positive », selon ses propos rapportés par Le Monde. Il a également reconnu que « les élections seront techniquement difficiles à mettre en œuvre » mais qu’il fallait « tout faire pour qu’elles aient lieu le 28 juillet, car nous avons besoin d’élections crédibles dès que possible ».

Quant au retrait des forces françaises – qui représentent encore environ 3000 hommes sur place – celui-ci « se poursuivra à partir de la fin de l’été »a indiqué l’ambassadeur, l’objectif étant d’atteindre un millier de soldats à la fin de l’année. Les militaires français devraient également apporter un soutien technique et logistique aux Casques bleus sur place.

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