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Bradley Manning: la «taupe» de Wikileaks coupable d’espionnage

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Coupable ou pas ? Le jeune soldat américain Bradley Manning, né en 1987 et retenu dans une prison militaire depuis l’été 2010, sera fixé pour partie sur son sort à13 heures heure locale, mardi 30 juillet. La colonel Denise Lind, juge de son état, rend son verdict.

Plaidé coupable… en partie

Bradley Manning saura s’il est reconnu coupable ou pas, et de quoi. Il ignorera toutefois la durée de la peine à laquelle il est condamné. Il encourt 154 ans de prison, sans perspective de libération anticipée. Bradley Manning pourrait ne jamais sortir de prison s’il est reconnu coupable de la seule charge de collusion avec l’ennemi (Al-Qaïda), le plus grave des 22 chefs d’accusation.

Le soldat de 25 ans a reconnu avoir transmis quelque 700 000 documents militaires et diplomatiques au site WikiLeaks, lorsqu’il était analyste du renseignement en Irak, de novembre 2009 à son arrestation en mai 2010. 

Il a même plaidé partiellement coupable pour dix charges pour un total de 20 ans de prison. Il a cependant plaidé non-coupable des autres charges, dont celle d’avoir sciemment aidé Al-Qaïda.

Défense et accusation s’affrontent

Pour le reconnaître coupable de collusion avec l’ennemi, la juge doit être convaincue au-delà du doute raisonnable que Manning avait conscience que ces documents pouvaient finir entre les mains du réseau extrémiste.

Manning, présenté par sa défense comme un être fragilisé par ses troubles d’identité sexuelle, encourt au total 154 ans de prison pour les 21 autres charges et violations du code militaire, dont conduite de nature à jeter le discrédit sur les forces armée, fraude informatique, vols et atteintes à la loi sur l’espionnage de 1917.

Une fois le verdict énoncé, la phase du procès consacrée à fixer la peine pourra commencer, vraisemblablement dès mercredi.

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