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Chômage: +14900 demandeurs d’emploi en juin, une tendance lourde

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Ce qui compte, ce sont les « variations du stock » de chômeurs, la différence entre les demandeurs d’emplois qui ont retrouvé une activité et les salariés qui, à l’inverse, ont perdu leur emploi. D’après les chiffres du chômage publiés, mercredi 24 juillet, par la Dares – Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques -, le chômage a poursuivi sa hausse au mois de juin 2013 : +14 900 demandeurs d’emploi de catégorie A (sans activité aucune) pour un total de 3 279 400.

Une baisse de régime pour le gouvernement

Du côté des mauvaises nouvelles, dans le détail, on peut noter une augmentation du chômage dans les tranches d’âges supérieures avec plus de 10 000 chômeurs en catégorie A chez les 25-49 ans et plus de 6 500 chez les plus de 50 ans. Les chiffres des demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an augmentent dans toutes les tranches d’âge, les chômeurs de longue durée représentent désormais 40,8 % des demandeurs d’emploi. Les « Cessations d’inscription pour défaut d’actualisation » représentent toujours 40% des sortants.

A la recherche de notes positives

Les chiffres, peu réconfortant, présentent toutefois quelques bonnes nouvelles, le nombre de nouveaux entrants à Pôle Emploi pour cause de licenciement est revenu légèrement en dessous du taux du début de cette année, il ne représente que 10% du total des nouveaux demandeurs d’emploi. Les 90% étant composés des fins de CDD, des fins de missions d’intérim ou, encore, notamment, des premières inscriptions. 

Le chômage des moins de 25 ans est, pour sa part, en baisse. On pourrait y voir l’effet du travail saisonnier mais rien n’est moins sûr puisque, aucours des années précédentes, le retour du soleil n’avait guère empêché l’augmentation des files d’attente à Pôle emploi. Dans le même esprit, la seule signature de 2500 contrats d’avenir ne saurait tout expliquer puisque ces emplois aidés ne représenteraient qu’une faible part des retours à l’emploi.

A-t-on le droit de relativiser ?

Enfin si l’on compare ces chiffres et le rythme de l’augmentation du chômage à ceux du début de l’année – + 36 900 chômeurs en mars et + 39 800 chômeurs en avril -, on pourrait être tenté de relativiser ces mauvaises performances.

L’optimisme se doit d’être mesuré car il faut se souvenir qu’au mois de mai il n’y avait eu que 100 chômeurs de plus, sur tout le mois, un résultat sans équivalent depuis la dernière réduction mensuelle du chômage en France en avril 2011.

François Hollande, ses ministres et sa majorité continuent de prétendre que la courbe du chômage sera inversée d’ici à la fin de l’année. Ces statistiques donnent de nouvelles raisons d’en douter.

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