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Un an et demi après le naufrage du Costa Concordia, le procès du commandant Francesco Schettino s’ouvre ce 17 juillet à Grosseto, en Toscane. Initialement prévu mardi 9 juillet, il avait été reporté en raison d’une grève des avocats.
Un procès qui durera plusieurs mois
Le commandant Schettino est appelé à comparaître pour homicides multiples par imprudence, pour naufrage et abandon de navire ainsi que pour dommages causés à l’environnement.
Le procès s’annonce déjà long de plusieurs mois tant la liste des témoins et des parties civiles est longue. Seul sur le banc des accusés, Francesco Schettino fera face à plus de 400 témoins et 250 parties civiles citées.
Pourtant, à l’origine de l’enquête, le commandant Schettino n’était pas considéré comme l’unique coupable de ce naufrage qui a fait au moins 32 morts, deux disparus, le 13 janvier 2012.
Les victimes s’attendent à une parodie de justice
La Compagnie Costa, après une procédure négociée avec le tribunal dans le but d’éviter un procès au pénal, est parvenue à n’être condamnée qu’à une amende d’un million d’euros en échange de la reconnaissance de sa responsabilité administrative.
Pour les survivants et les familles des victimes du naufrage, ce procès ne leur donne donc pas entière satisfaction.
Pour Anne Decré, présidente du collectif des naufragés français du Costa Concordia, ce procès n’est rien de moins qu’une « parodie de justice ».
« C’est une parodie de justice. Sur le banc des accusés, il n’y a plus que ce capitaine, qui finalement n’est qu’un salarié qui a effectué une manœuvre mortelle (le rapprochement des côtes italiennes, ndlr) validée par sa direction. Or Costa Croisières a réussi à échapper à un procès grâce à une procédure négociée, en payant une amende d’un million d’euros à la justice italienne », explique la présidente à BFMTV.com.
Le capitaine Schettino est en paix avec sa conscience
Le commandant Francesco Schettino s’est pour sa part montré serein, depuis ces derniers mois. Lorsque la date de son procès a été annoncée, ce dernier a affirmé que « la prison ne lui faisait pas peur ».
« Je suis en paix avec ma conscience, […] je suis serein, j’irai au procès en sachant que je peux expliquer les faits avec calme ».
Dans la nuit du 13 janvier 2012, le Costa Concordia s’est échoué sur les côtes de l’île du Giglio après avoir heurté un rocher communément appelé le « Scole ».
A son bord, 4 229 touristes et membres de l’équipage. Les responsables de bord sont notamment accusés de n’avoir pas donné l’alerte à temps, faisant perdre une heure des opérations de sauvetage. Le capitaine Schettino, selon plusieurs témoignages qui ont été contredits par d’autres témoins, aurait quitté le bateau avant la fin des opérations.