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Delphine Batho règle ses comptes… et lâche une bombe?

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Le budget 2014 « marque un tournant par rapport à la volonté de mener à bien la transition écologique. Je n’ai pas accepté cela en silence », a déclaré Delphine Batho. « Ce n’était pas hors de notre portée en termes de choix politique. »

« Ce que je n’accepte pas, ce n’est pas de faire des compromis, c’est le tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom et qui prépare la marche au pouvoir de l’extrême droite dans notre pays », a-t-elle expliqué.

Le gouvernement au cœur d’un conflit d’intérêt ?

Pour justifier ce « tournant », Delphine Batho a ensuite accusé le gouvernement d’avoir succombé à la pression de « certaines forces économiques qui n’acceptaient pas le niveau d’ambition que je fixais pour la transition énergétique ». « Ces forces ne se sont pas cachées de vouloir ma tête, mais si le gouvernement avait été solidaire, elles n’y seraient pas parvenues », a-t-elle estimé.

« Est-il normal que le PDG de Vallourec ait annoncé ma chute prochaine voilà des semaines aux Etats-Unis ? De quelles informations disposait-il pour le savoir ? Comment se fait-il que des conseillers de Matignon disent du mal de moi dans la presse ? », a-t-elle interrogé sachant pertinemment que Philippe Crouzet, le PDG du groupe, est l’époux de Sylvie Hubac, directrice de cabinet du président François Hollande. Y a-t-il eu conflit d’intérêt dans cette affaire ? Interroge un journaliste. L’ancienne ministre de l’écologie a préféré laissé la question en suspens…


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On apprenait cependant, le 13 juin dernier, que le fabricant de tubes sans soudure, Vallourec, misait sur l’essor du gaz de schiste aux Etats-Unis pour y doubler ses ventes. Les foreurs et industriels avaient-ils fort à gagner à voir Delphine Batho quitter le gouvernement pour faire avancer leur position en faveur de l’exploitation du gaz de schiste en France ? C’est la question qui est aujourd’hui posée par l’ancienne ministre.

Pas de fautes

« Je n’ai jamais commis la moindre bourde ni le moindre couac (…) En aucun cas je n’ai manqué à la solidarité gouvernementale », en émettant des critiques sur le budget et les coupes dans le volet environnemental », a par ailleurs expliqué Delphine Batho.

Et de mettre en cause Jean-Marc Ayrault qui, selon elle, arbitre désormais les budgets « sans discussion directe avec les ministres concernés ». « Quelque chose a changé (…) mes demandes budgétaires sont remontées à l’arbitrage du Premier ministre qui procède aux arbitrages sans discussion directe avec les ministres concernés », a souligné l’ancienne ministre.

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