Site icon La Revue Internationale

Discours, livres…: extraits clés de Nelson Mandela

[image:1,l]

 

Extrait de Un long chemin vers la liberté

J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre.

Le principal événement du pays en 1958 fut les élections générales – « générales » uniquement parce que trois millions de Blancs pouvaient y participer mais aucun des treize millions d’Africains. Nous débattions pour savoir s’il fallait organiser une riposte. Nous dévions répondre à la question centrale suivante : est-ce que des élections auxquelles seuls les Blancs pouvaient participer changeaient quelque chose pour les Africains ? En ce qui concernait l’ANC, nous ne pouvions pas rester indifférents même si nous participions pas au système. Nous étions exclus mais pas insensibles : la défaite du Parti national irait dans le sens de notre intérêt et de celui de tous les Africains.

Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé.

La démocratie signifiait qu’on devait écouter tous les hommes, et qu’on devait prendre une décision ensemble en tant que peuple. La règle de la majorité était une notion étrangère. Une minorité ne devait pas être écrasée par une majorité.

Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté. L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité.

Etre libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.

Il est difficile d’expliquer à quelqu’un qui a les idées étroites qu’être « éduqué » ne signifie pas seulement savoir lire et écrire et avoir une licence, mais qu’un illétré peut être un électeur bien plus « éduqué » que quelqu’un qui possède des diplômes.

[image:2,l]

La lutte pour la liberté ne consistait pas seulement à faire des discours, à tenir des meetings, à faire passer des résolutions et à envoyer des délégations: il fallait aussi une organisation méticuleuse, des actions militantes de masse, et par-dessus tout, la volonté de souffrir et de se sacrifier.

C’est auprès de ces camarades que j’ai appris, dans la lutte, le sens du courage. Je n’ai cessé de voir des hommes et des femmes risquer et donner leur vie pour une idée. J’ai vu des hommes supporter des brutalités et des tortures sans craquer, montrant une force et une résistance qui défient l’imagination. J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre.

En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant.

C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé qui détermine la forme de lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime défense

Un combattant de la liberté apprend de façon brutale que c’est l’oppresseur qui définit la nature de la lutte, et il ne reste souvent à l’opprimé d’autre recours que d’utiliser les méthodes qui reflètent celles de l’oppresseur.

 

[image:3,l]

Extraits de Conversations avec moi-même

Seuls les hommes politiques qui gardent les bras croisés sont à l’abri des erreurs. Les erreurs sont inhérentes à l’action politique. Celui qui est au centre d’une lutte politique, qui doit répondre à des problèmes pratiques pressants sans avoir le temps de la réflexion et alors qu’aucun précédent ne peut le guider, celui-là est amené à faire de nombreuses erreurs. Mais avec le temps et pour peu qu’il soit disposé à examiner son travail avec un oeil critique, il finit par acquérir l’expérience nécessaire, par devenir assez prévoyant pour éviter les embûches ordinaires et maintenir le cap dans le tumulte des évènements.

 

Déclaration lors du procès de Rivonia, en 1964, avant son incarcération

Au cours de ma vie, je me suis entièrement consacré à la lutte du peuple africain. J’ai lutté contre la domination blanche et j’ai lutté contre la domination noire. Mon idéal le plus cher a été celui d’une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales. J’espère vivre assez pour l’atteindre. Mais si cela est nécessaire, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir.

 

Extrait du Discours d’investiture après son élection à la présidence de la république le 10 Mai 1994

Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès.

Nous prenons l’engagement de bâtir une société dans laquelle tous les Sud-Africains, blancs ou noirs, pourront marcher la tête haute sans aucune crainte au fond de leur cœur, assurés de leur droit inaliénable à la dignité humaine – une nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et avec le monde.

 

Déclaration lors d’une visite à Mexico

L’éducation est une arme puissante pour faire évoluer les mentalités et transcender les différences, et le sport est une source d’inspiration, de dépassement, de tolérance et d’apprentissage du respect de la jeunesse. Ces deux éléments participent à créer une société plus juste et fraternelle.

 

Quitter la version mobile