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Drame ferroviaire de Brétigny: y a-t-il eu acte de malveillance?

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Jean-Paul Huchon, président socialiste de la région Ile-de-France mais aussi président du Stif, autorité organisatrice des transports franciliens, n’écartait pas samedi 13 juillet, l’hypothèse d’acte de malveillance dans la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) qui a fait six morts, vendredi 12 juillet. Or la SNCF privilégiait la thèse d’une défaillance matérielle d’une éclisse, une pièce d’acier de 10 kg reliant deux rails qui se serait détachée et serait venue « se loger au centre de l’aiguillage et, à cet endroit, elle a empêché le passage normal des roues du train et aurait provoqué le déraillement », a expliqué Pierre Izard, directeur général des infrastructures de la SNCF.

« Il paraît bizarre que les boulons aient tous sauté en même temps »

« Cette pièce était tenue par quatre boulons et il paraît bizarre, curieux en tout cas, que les boulons aient tous sauté en même temps alors qu’un train est passé une demi-heure avant et n’a signalé aucune difficulté », a déclaré Jean-Paul Huchon, sur France Info. « Les hypothèses sur ce qui s’est passé sont de toutes natures : ou c’est une pièce mécanique qui était fatiguée, obsolète, ou bien alors ça peut être aussi un acte de malveillance. Personne ne peut à ce stade de l’enquête l’affirmer, mais personne ne peut l’exclure non plus », a-t-il ajouté.

Jean-Paul Huchon a rappelé que la région Ile-de-France n’avait « jamais connu, à aucun moment, le fait qu’une pièce se soulève, se mette en travers et ne permette plus à la roue de rouler, provoquant le déraillement ».

L’exécutif préfère y voir une défaillance technique

Le président François Hollande a affirmé ne pas privilégier l’hypothèse d’un acte de malveillance pour expliquer le déraillement. « On ne doit rien écarter mais ce n’est pas l’hypothèse que, aujourd’hui, je privilégie. Je pense que nous sommes devant une défaillance matérielle », a-t-il déclaré lors de la traditionnelle interview du 14 juillet.

Et d’ajouter prudent : « Pour ce que je sais d’ores et déjà, c’est une défaillance matérielle : est-ce qu’elle a été provoquée par un défaut d’entretien ou vétusté ? Cela nous obligera à tirer des conclusions ». La veille, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls avait également écarté un acte de malveillance. 

Des doutes cependant persistent que Twitter ne cesse de commenter :


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