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Les drogues seraient de plus en plus courantes chez les étudiants. Selon une étude menée par l’Institut CSA pour le compte d’Emevia, une fédération de mutuelles étudiantes, les jeunes sont aujourd’hui 35,8% a déclaré avoir déjà goûté au cannabis, contre 33,8% lorsque ce même baromètre a été publié en 2011.
Les fumeurs de cannabis sont adeptes d’autres drogues
Les jeunes Français confirment alors leur statut de plus grands consommateurs de cannabis en Europe. L’étude indique également que ces fumeurs réguliers de cannabis sont également « dans la majorité des cas des fumeurs de tabac quotidiens et des consommateurs importants d’alcool ».
Selon l’étude de ce lien d’addiction entre le cannabis et d’autres drogues, ce baromètre indique notamment que sur 100 fumeurs de cannabis, 87 personnes sont également adeptes du tabac et 58 boivent de l’alcool avec excès, selon les critères de l’étude.
Les résultats de cette enquête sont alors sans appel : l’herbe est bien « une porte d’entrée aux autres drogues (poppers, champignons hallucinogènes ou de cocaïne) ».
L’alcool de plus en plus fréquent
La drogue se manifeste également par d’autres voies et cette étude révèle notamment que « la consommation de produits addictifs, notamment le cannabis, l’alcool et le tabac, favorise la participation des étudiants à des jeux d’argent ». En effet, 41% des étudiants consommateurs de cannabis participent à des jeux d’argent.
Bien entendu, l’alcool et le tabac restent les deux substances addictives les plus répandues parmi les étudiants interrogés. Les non-buveurs d’alcool sont aujourd’hui 13%, ils étaient 16,5% en 2011.
Parmi les buveurs, les « buveurs excessifs », qui consomment plus de 5 verres, une fois par mois, ou plus de trois verres, deux fois par semaine, sont moins nombreux qu’il y a deux ans. Tandis que les buveurs plus raisonnables, qui consomment au maximum 3 ou 4 verres, 3 ou 4 fois par mois, sont de plus en plus nombreux.
Toujours plus de prévention
« Ces constats nous montrent l’importance d’être toujours présents sur le terrain en matière de prévention, et notamment de prévention d’une consommation excessive d’alcool », affirme ainsi Cédric Chevalier, président de la fédération de mutuelles étudiantes. « Elle doit encore être valorisée afin que cette tendance s’inverse, et notamment que le nombre d’abstinents augmente en même temps que le nombre de consommateurs diminue ».