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Facebook suspend temporairement la page des Femen

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« Cachez ce sein que je ne saurais voir »

La colère et l’incompréhension règnent chez les membres du groupe contestataire féministe Femen, depuis que Facebook a bloqué leur page principale, le week end dernier. Les militantes, qui postent quotidiennement des photos de leurs actions coups de poing, poitrines dénudées, sont accusées de se « livrer à de la pornographie », et ce malgré le fait que les clichés soient floutés. Une explication qu’Inna Shevchenko, leader du mouvement féministe, juge « grotesque ». « On nous accuse de nous livrer à de la pornographie et de promouvoir la prostitution » explique, outrée, la militante dans une tribune publiée sur le Huffington Post.

« Ces pages avaient pourtant totalisé près de 170.000 « j’aime. (…) le réseau des pages Femen constituait l’une des plus grosses communautés féministes sur Facebook et était la principale source d’informations pour les activités du mouvement », poursuit Inna Shevchenko.

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Facebook se défend de toute censure

Plutôt que de parler de censure, le réseau social préfère mettre en avant son règlement d’utilisation concernant la nudité. Dans la déclaration des droits et responsabilités du réseau social, Facebook stipule en effet qu’il est défendu de publier des contenus « à caractère pornographique ou contenant de la nudité ».  

Les victimes du réseau social 

Gustave Courbet et son Origine du monde, le dissident chinois Ai Weiwei ou encote groupe Nirvana ont tous fait les frais de la politique de modération très ferme du réseau social. Au mois de mars dernier, le musée de Jeu de Paume de Paris avait également vu sa page Facebook bloquée pendant plusieurs heures après avoir posté une photo en noir et blanc d’une femme en partie dénudée. Mais peut-on vraiment parler de pornographie lorsqu’il s’agit d’une oeuvre d’art ? 

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