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Fausto Coppi, l’un des plus grands coureurs de l’histoire du cyclisme

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En 1919, au départ de la onzième étape du Tour de France, le célèbre coureur Eugène Christophe, surnommé le « Vieux Gaulois », aurait revêtu le premier maillot jaune de l’histoire. C’est alors un simple moyen de distinguer le leader du classement général. Depuis, 254 maillots jaunes ont été décernés. Chacun d’entre eux symbolise désormais une victoire, et chacun a son histoire. Pascal Sergent, journaliste sportif, spécialiste du cyclisme, raconte la merveilleuse histoire de ces forçats de la route qui de tout temps, se sont affrontés pour remporter la récompense suprême. Hinault, Anquetil, Bobet, Indurain mais aussi Robic, Leduc et tous les autres sont mis à l’honneur dans ce livre qui permet, à l’aune du centième anniversaire, de mieux appréhender la grande histoire de la Petite Reine.

Extraits de Maillots jaunes, dictionnaire des grands coureurs du Tour de France, de Pascal Sergent (Jacob Duvernet)

[image:2,s]Fausto COPPI (Italie)

Porteur du maillot jaune en 1949 et 1952

Vainqueur du Tour de France 1949 et 1952

Et Coppi arriva, enfin. Depuis sa domination presque sans partage du cyclisme, après-guerre, Fausto Coppi n’avait pas participé aux deux premiers Tours de France de la reprise, en 1947 et 1948. C’est naturellement en vainqueur potentiel qu’il se présente à Paris le 30 juin 1949. Le Campionissimo a toutes les qualités pour s’imposer sans discussion. Une classe exceptionnelle, un talent de rouleur qui ne rivalise qu’à celui de grimpeur, une équipe toute dévouée. Certes Bartali porte le dossard numéro 1, mais c’est bien, de fait, Coppi le leader de la squadra. On évoque bien sûr, par courtoisie, les noms d’Impanis, Bobet, Robic ou Kubler, mais personne n’y croit. Malgré une chute vers Saint-Malo en début d’épreuve, où il perd près de dix-neuf minutes, Coppi rétablit vite la situation, gagne le chrono de La Rochelle, l’étape d’Aoste en sur-classement et le dernier contre la montre de Nancy. Le champion a tué le suspens. Ne tolérant dans ses parages que Bartali à qui il offre étape et maillot jaune à Briançon. A Paris, Marinelli est troisième à 25 minutes. Le triomphe absolu.

En 1951, la musique est hélas, différente. Coppi prend le départ diminué par la perte récente de son frère Serse, tué en course. Défaillant vers Perpignan, il se rétablit quelque peu et gagne à Briançon mais il préfère oublier l’épisode, indigne de son rang. Fausto disputera son ultime Tour en 1952. Là, le Piémontais est à son apogée. Déjà lauréat du chrono de Nancy, Coppi gagne à L’Alpe d’Huez, visitée pour la première fois, et s’empare du maillot jaune. Le lendemain à Sestrières, il laisse Bernardo Ruiz à septminutes, Ockers à neuf. On compte les rescapés. Il y ajoutera deux succès à Pau et au Puy-de-Dôme. Il n’y a pas eu de match. Son tour d’honneur parisien sera celui de ses adieux au Tour de France. 

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Pascal Sergent est journaliste sportif et spécialiste du cyclisme.

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