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Femen: l’idéologue Viktor Sviatski passé à tabac à Kiev

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Le mouvement féministe des Femen a fait circuler jeudi 25 juillet, sur les réseaux sociaux, une terrible photo d’un de leurs membres, Viktor Sviatski, considéré comme l’une des têtes pensantes de l’organisation. Le visage tuméfié, il porte les stigmates de l’agression dont il a été victime la veille au soir, à Kiev. « Viktor a été conduit à l’hôpital en ambulance avec le visage fracassé, une possible fracture de la mâchoire inférieure, des dents cassées et une importante perte de sang », ont précisé les Femen sur leur page Facebook.

Tandis que le président russe, Vladimir Poutine, est en déplacement cette semaine dans la capitale ukrainienne afin de célébrer le 1025ème anniversaire du baptême de la Russie, le mouvement s’est indigné suite à plusieurs actes d’intimidations des « des services secrets russes, biélorusses ou ukrainiens », selon l’organisation. Le but de ces manœuvres : empêcher tout acte de contestation, alors qu’en plus de Poutine, le patriarche russe Kirill, ainsi que le président du Bélarus Alexandre Loukachenko, seront présents sur place.

Une image d’une rare violence

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Une « tentative de meurtre »

Dans un communiqué, le mouvement dénonce même une « tentative de meurtre » et n’hésite pas à pointer du doigt « l’Etat-bandit » et les « dictateurs post-soviétiques », qui sévissent encore dans la région. « Attaquer l’un des membres masculins du mouvement est un choix stratégique, car ils ne sont pas connus du public. D’autres membres masculins de FEMEN en Ukraine ont aussi été suivis par des inconnus au cours de ces derniers jours », s’inquiète l’organisation, et Anna Goutsol, l’une des dirigeantes, a même affirmé que l’un des agresseurs aurait dit au pauvre homme gisant à terre : « Dis-leur qu’elles seront les prochaines. »

Secoué par cet acte, les militantes aux seins nus n’ont pas pour autant l’intention de baisser les bras et, au contraire, cela les a renforcées dans leur volonté de lutter contre les discriminations, mais également contre divers causes comme les régimes autoritaires, l’homophobie, les fraudes aux élections ou encore la connivence entre l’Etat et l’Eglise : « En ce moment, les membres de FEMEN sont inquiets pour leurs vies. mais FEMEN n’arrêtera jamais le combat. FEMEN n’est jamais blessé et n’a jamais peur! »

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