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Gaz de schiste américain: la France, 3ème investisseur

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La Chine premier pays investisseur, la France troisième

Si la grande majorité des investissements réalisés aux Etats-Unis dans des projets d’exploitation du gaz de schiste sont issus de compagnies américaines, il n’empêche qu’un cinquième de l’ensemble des investissements réalisés dans le domaine depuis 2008 reste issu de pays étrangers. Ce n’est pas étonnant de voir la Chine à la première place du classement.

La Chine a investi près de 5,5 milliards de dollars dans des projets communs entre ses compagnies pétrolières, en particulier CNOOC et Sinopec, et les compagnies américaines comme Cheesapeake. 5,5 milliards de dollars en 5 ans, cela représente plus d’un milliard de dollars par an.

Avec un investissement global de 5,3 milliards de dollars en 5 ans, on trouve dans le classement des pays qui investissent le plus dans l’industrie du schiste américaine le Japon. Ce dernier, en effet, ne possède que très peu de réserves de gaz de schiste sur son territoire et est extrêmement dépendant des hydrocarbures importés, surtout depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima qui a mis à l’arrêt l’ensemble de la production nucléaire d’électricité du pays.

Il est toutefois plus étonnant de voir les investissements des sociétés françaises dans les hydrocarbures non conventionnels des gisements américains. En s’élevant à 4,55 milliards de dollars en 5 ans, ils permettent à la France d’être le troisième pays étranger qui investit dans le domaine, selon les informations de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Le gaz de schiste, ce sont plus de 100 milliards d’investissements depuis 2008

Les informations fournies par l’EIA font état de 133,7 milliards de dollars d’investis dans des activités liées à l’exploration et l’exploitation des réserves de gaz de schiste sur le territoire américain depuis 2008. 80 % de cette somme reste issue de sociétés américaines.

Grâce à ces investissements, les Etats-Unis ont pour objectif de devenir un pays exportateur de pétrole et de gaz à l’horizon de 2035. Une projection qui a radicalement changé la géopolitique de l’énergie fossile au niveau mondial.

Une telle ambition a divers impacts sur l’économie américaine. Si, d’une part, la pétrochimie a renoué avec la compétitivité et l’emploi, c’est le secteur nucléaire qui est le plus touché par les prix bas du gaz. Divers projets de construction centrales ont été abandonnés depuis le boom du gaz de schiste tandis que des centrales nucléaires ont fermé, n’étant plus rentables.

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