Site icon La Revue Internationale

«Gens du voyages, j’en ai maté d’autres et je vous materai»

christian-estrosi.jpgchristian-estrosi.jpg

[image:1,l]

Présent sur le plateau du « Grand Rendez-vous » dimanche 7 juillet, Christian Estrosi était interrogé sur l’accueil des gens du voyage. Après avoir déclaré que la circulaire Valls de 2012 rendait plus difficile l’expulsion, le maire UMP de Nice s’est emporté, appelant les maires de France « à la révolte », et « à utiliser le mode d’emploi » qui est le sien.

« Des caméras partout »

Prenant pour exemple l’installation illégale de gens du voyage sur un terrain de football de sa municipalité et qui auraient dit vouloir y rester trois semaines, le maire a affirmé leur avoir proposé dans l’après-midi 50 emplacement d’une aire d’accueil communale.

Face à leur refus, Christian Estrosi assure alors leur avoir répondu : « J’en ai maté d’autres et je vous materai » avant de lister les dispositions qu’il souhaite prendre pour les déloger : « la première chose que je fais, c’est de vous mettre des caméras partout pour surveiller vos faits et gestes dans les quelques heures qui viennent. On va noter ceux qui rentrent, sortent, à quelle minute, à quel moment et ce que vous allez faire partout, dans la ville, dans la métropole, etc. ».

« Belles et grosses caravanes »

Et poursuivant sur sa lancée, le maire de Nice a déclaré qu’il relèverait « les plaques d’immatriculation les unes après les autres ». « Je fais un référé devant le tribunal à titre conservatoire pour pouvoir saisir les véhicules, vous savez ces belles et grosses voitures avec lesquelles ils tirent leurs belles et grosses caravanes pour lesquelles les Français, il [leur] faudrait quelquefois toute une vie pour se payer la même », a-t-il ajouté.

Visiblement remonté, il a assuré qu’il enverrait son « mode d’emploi » à tous les maires de France « pour qu’ils sachent pendant tout l’été quels moyens utiliser face à un pouvoir socialiste qui ne les accompagne pas ».

« Un appel à des pogroms »

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a déclaré que la circulaire à laquelle M. Estrosi faisait référence concernait les campements illicites de roms, comme les bidonvilles présents sur les bords d’autoroute, et non la situation des gens du voyage évoquée par le maire de Nice.

Eduardo Rihan-Cypel, un porte-parole du PS, a pour sa part déclaré sur I>Télé que les propos de Christian Estrosi étaient « totalement inqualifiables », et que c’était « quasiment un appel à des pogroms ».

Quitter la version mobile